Loi électorale et ... Un désir de parti unique.

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Le président de la république s'essaie à nous faire entériner que les déboires de la Tunisie sont dus, pour l'essentiel, à la loi électorale. Il faut vraiment en rire. Le président de la république, contre l'esprit de la constitution, qu'il prétend respecter et ne point vouloir y toucher, concentre en ses mains tous les pouvoirs.

Le chef du gouvernement, en réalité son premier ministre, est faible et aussi transparent que ses fumeuses réformes contre la corruption et ce n'est pas ce dernier qui fait de l'ombre au président de la république ou qui contrecarre ses pouvoirs.

De plus Essebsi bénéficie d'une "chambre de rêve " où, malgré les apparences, il peut compter sur une majorité ultra-confortable. Le parti Ennahdha est aujourd'hui un parti qui ne sert strictement à rien, un parti vassalisé, tenu en laisse et aux ordres.

Ennahdha ne veut qu'une chose " se faire oublier" et appartenir au système. Dans cette configuration qui est un fait, rien ne pouvait empêcher de gouverner et de faire voter tous les réformes de la terre ; si volonté politique il y avait.

L'histoire témoignera qu’Essebsi a été le président de la république le plus nul. Doté de tous les pouvoirs il a juste fait valider une irrévérencieuse et scélérate loi : la loi dite de la réconciliation.

Qu'on nous dise maintenant qu'il faut aller vers un système majoritaire, il ne s'agit que d'une entourloupe et d'un os jeté en pâture pour occuper la galerie.

Faut-il rappeler que dans les démocraties les plus installées le système majoritaire connaît des ratés. La chancelière allemande Merkel a dû peiner de longs mois pour faire une coalition avec les socialistes et que la britannique Theresa May a dû aller chercher les ultra- conservateurs pour faire un cabinet de bric et de broc.

Faut-il rappeler que la proportionnelle, même la plus démesurée a toujours fonctionné en Israël et en Italie qui, même sur un seul pied, fonctionne jusqu'à présent.

Ce n'est par conséquent pas le système électoral qui est en cause mais l'absence de vision et de volonté politique qui sont à l'origine de la situation catastrophique qui prévaut actuellement en Tunisie.

Essebsi a la nostalgie du parti unique et de l'absolutisme qui lui est consubstantiel. On peut s'en inquiéter s'il n'a pas déjà tous les pouvoirs et il ne sait pas quoi en faire.

Les hommes neufs regardent vers le futur, les hommes de l'ancien temps regardent, pour notre malheur vers le passé ; comme si l'histoire ne leur avait rien enseigné.

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