Mohamed Ben Salmane viendra-t-il ou ne viendra-t-il pas : la question, en définitive, importe peu. L’essentiel est qu’il sache et maintenant il sait. Nous le lui avons fait savoir. La Tunisie ne veut pas de lui.
Il est indésirable pour l’immense majorité des tunisiens. Pour le reste, qu’il soit reçu par ceux qui sont en charge de l’état, cela est une autre affaire. Cela démontrera aux tunisiens que le chef de l’état n’est pas au diapason de ses compatriotes et que, encore une fois, il n’est pas à l’écoute du peuple tunisien qui saura s’en souvenir lors des échéances électorales.
Ceci étant dit, il est un fait grotesque qui veut que Mohamed Ben Salmane arrive en Tunisie les bras chargés de milliards. Ces informations infondées sont le fait des escouades de « moucherons électroniques »à la solde de Mohamed Ben Salmane qui cliquent et twittent à l’unisson.
Les quelques tunisiens qui se piquent de « réal politique » et qui applaudissent l’arrivée de Mohamed Ben Salmane et de ses milliards ne savent pas, les malheureux, qu’avec un pétrole à moins de 50 dollars, les prébendes qu’il est obligé de jeter aux chefs de tribus pour prévenir la sédition des princes de sang, l’argent fou qu’il paie aux « boites de com » pour enluminer son image, il ne reste plus grand-chose à distribuer.
Si d’aventure on lui organise un simulacre de signature de convention, de don, de prêt ou je ne sais quoi, ce ne sera que de l’enfumade pour la galerie.
Répétons-le encore une fois, cette horrible affaire de la venue de Mohamed Ben Salmane en Tunisie atteste de deux choses : l’extraordinaire levée de boucliers de la majorité des tunisiens au nom d’un principe inaliénable qui s’appelle la dignité et l’extraordinaire faillite morale de ceux qui sont en charge de l’état qui se prêtent dans l’indignité à ce simulacre.
Au diable Mohamed Ben Salmane et tous ses prétendus milliards.