C'est gênant et embarrassant d'observer cette dérive fasciste et populiste…

Toutes les sociétés démocratiques sont traversées par des clivages sociaux, politiques, idéologiques, culturels, toutes ont des difficultés d'insertion sociale, toutes gèrent les conflits sociaux grâce à l'arbitrage des institutions démocratiques, les inégalités, les injustices, la pauvreté, le chômage ne sont pas propres aux pays sous-développés, même si les mécanismes de solidarité ne sont pas identiques et même si la prise en charge dans les pays nantis et les prestations sociales atténuent un tant soit peu les frustrations et les colères sociales…

Or, ce que nous constatons en Tunisie depuis 2011, c'est que ces clivages ont été accentués et ont engendré de nombreux conflits parce que nous éprouvons de réelles difficultés à nous extraire de la mentalité du parti unique et des mœurs héritées de soixante ans de dictature policière...Étrange que la différence soit encore perçue comme un facteur d'instabilité et que les dissensions soient assimilées à une menace à l'ordre public.

Étrange que la critique soit diabolisée et considérée comme une trahison, que l'expression de l'opinion soit soumise régulièrement à l'opprobre et à l'inquisition, que le fait de manifester son désaccord soit associé à une forme de connivence avec des pays étrangers et que toute voix qui s'oppose au chœur des louanges soit discréditée et vouée aux gémonies …

C'est gênant et embarrassant d'observer cette dérive fasciste et populiste alimentée par le mensonge, l'intox, les campagnes de dénigrement et les campagnes d'intimidation orchestrées par les nouveaux Khmers rouges...(A propos des khmers rouges : Khalifa Chouchene, sous-chroniqueur comme la plupart des indics qui forment aujourd'hui le cénacle des propagandistes du régime, a intériorisé, malgré son passé militant et les années ou mois passés en prison, le complexe de la servitude....Sa servitude à lui est sournoise parce que moins terre-à-terre que celle des communs des mortels....Pour la camoufler, il emploie les armes de l'intellectuel rebelle à la manière d'un Michel Onfray ou pire d'un Zemmour, alors qu'en réalité et en dépit d'un discours intellectualisé, il est l'illustration parfaite de l'intellectuel réactionnaire, conformiste, adoubé par le régime dont il cire les pompes quotidiennement.

Cette servitude consentie n'est pas plus troublante que celle d'un Tunisien lambda dont les préoccupations essentielles se limitent à ce qui peut lui maintenir la tête hors de l'eau et retarder son agonie sociale.

Sauf que lui, il se drape de l'habit fripé du chroniqueur à la sauvette pour justifier tous les excès et les abus d'une tyrannie dont il semble s'enorgueillir.... probablement parce qu'elle lui rappelle ses idoles de jeunesse: Pol Pot et les Khmers rouges par exemple....).

Le vivre-ensemble dans une société démocratique est garanti par la Constitution et par des lois qui protègent la liberté d'expression et le droit des minorités, l'impression c'est que nous assistons à la résurrection des fantômes du passé et que les revenants ne sont jamais partis.

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