Explosions et fusillades ont causé plusieurs morts hier soir à Paris et précisément au Xème arrondissement.
Attentat terroriste d'envergure dont les répercussions, à ne pas en douter, seront proportionnelles à l'ampleur de la tragédie!
Kamikazes, explosions, fusillades, prise d'otages au Bataclan, l'ampleur de cette attaque, le timing, le choix des lieux, le déploiement d'autant de terroristes surarmés au dixième arrondissement (7 lieux différents et simultanément), ça, ce n'est pas l’œuvre d'un terrorisme ordinaire, ça va bien au-delà du simple attentat terroriste, c'est un acte de guerre dont les responsabilités ainsi que les conséquences seront nombreuses et inattendues.
Le bilan provisoire de ce carnage est de plus de 120 morts alors que le nombre de blessés dont certains sont dans un état très grave excède la centaine.
Cinq parmi les assaillants ont été abattus, mais il est autorisé de penser qu’ils étaient nombreux d’autant plus qu’aux abords du Stade de France deux kamikazes se sont fait exploser au moment où se jouait France-Allemagne, match auquel assistait François Hollande, tandis qu’au Bataclan, deux autres kamikazes ont péri de la même manière.
On imagine que le stade de France était une des cibles et qu’au vu du nombre de spectateurs qui se sont déplacées pour voir le match (Plus de 80.000), le carnage aurait pu prendre des proportions apocalyptiques si d’aventure les deux terroristes avaient pu se mélanger aux spectateurs.
Selon un témoin oculaire, survivant du carnage du Bataclan, un des assaillants au moment où il ouvrait le feu aurait dit : « C’est la faute à François Hollande, c’est la faute à votre Président, il n’aurait pas dû se mêler aux affaires syriennes. »
D’autres témoins ont indiqué que les terroristes étaient jeunes et qu’ils parlaient correctement le Français.
Il va de soi que Daech et la nébuleuse de l’EI sont les premiers à être incriminés et accusés de cet attentat barbare, même si à l’heure qu’il est, l’Etat Islamique, pourtant d’habitude prompt à revendiquer la paternité de ces massacres odieux, reste étrangement silencieux.
Cependant, cet attentat terroriste, le second en l’espace de six mois, a l’air d’avoir été minutieusement préparé, puisque les actions étaient coordonnées, simultanées et concertées, visant ainsi à tuer le maximum de personnes.
Une triple attaque terroriste qui a un lien avec ce qui se passe actuellement en Syrie alors que la France envoie son porte-avion le Charles De Gaulle pour participer aux actions militaires contre l’EI.
François Hollande, visiblement secoué par les événements et fortement ébranlé, a décrété l’état d’urgence et la fermeture des frontières pour appréhender, le cas échéant, les terroristes qui auraient pu fuir les lieux du carnage.
Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la “guerre de civilisation” et celle contre le “terrorisme” brandies par le gouvernement français comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad.
Françoise Godin s’interroge aussi : « Comment peut-on organiser 7 points d'attentats, de fusillades avec un groupe de terroristes sans que les services de renseignements ne soient au courant ? A quoi servent-ils tous ces types ? Merah, les frères Coulibaly... connus des services de police !!! Il est vrai qu'il est plus facile de faire des fiches sur les militants politiques ou syndicalistes et de les arrêter. »
Dominique Bertrand, quant à lui, exprime à sa manière son dégoût et son écœurement : « Paris, 1h du matin. 60 morts ? 100 ? 150 ? Sans doute plus à prévoir, vu le nombre de blessés... C'est l'heure où les ergoteurs claquent du bec, les je-sais-tout, les je-l'avais-bien-dit, ceux que la jouissance d'avoir raison rend arrogants et obscènes, ceux qui n'ont pas la moindre pudeur. L'heure où -comme le dit Anna Receveur - les vessies se prennent pour des lanternes... Commençons par nous taire, avant que les trafiquants de trouille ne branchent les haut-parleurs planétaires pour leurs répugnants commerces : nous savons déjà que nous en sommes les marchandises. »
Autre son de cloche chez Nadjil Kallisto : « une série d'actes violents viennent d'occasionner la mort d'une centaine (???!!) de personnes sur Paris. Je n'ai pas de télé, je prendrais des nouvelle uniquement par médiapart, quelques blogs et quelques incursions furtives sur l'im-Monde ou le Fig... L'absence de télévision, ne pas subir le feu roulant des machines á dévcerveler que sont BFM, et consorts contribue beaucoup j'en suis certain à renforcer un équilibre psychique fragile.
La pulsion totalitaire d'une homogénéisation absolue de la société autour de la mort des journalistes de Charlie-Hebdo, la surdramatisation quasi Universelle avec tous ces chefs d'États, certains assassins de journalistes dans leur propre pays, cette grande messe improbable ou des gauchistes durs ont défilé avec Hortefeux, ça n'est pas seulement inquiétant pour nous, c'est surtout éminemment FAVORABLE aux yeux des salopards qui avaient envoyé les frères Kouachi se faire dégommer après leur forfait.
Les commanditaires sont ravis de voir l'effet de leur idée.... Tout un pays dévasté, en pleur, la planète entière à son chevet, par la mort de 10 journalistes.
Je ne minimise pas l'horreur du crime, je critique l'intempérence émotionnelle. Cette absence de limites dans l'expression du chagrin (symbolique) renforce la détermination du camp d'en face qui se disent que:
"C’est facile de faire parler de nous et d'impressionner la galerie…
"On va le refaire histoire de ne pas se faire oublier..."
Et les médias vont suivre ainsi que les politiques et les dominants. Ça arrange tout le monde. Cet événement va faire oublier à point nommé, la COP 21 et son inutilité, les plans sociaux et l'austérité, et simultanément va canaliser la colère sur le bouc-émissaire qui est désigné depuis trente ans chez nous et justifier toute une série nouvelle de mesures de surveillance et de contrôle …
Éteignez vos télés. »
Un autre témoignage enfin, celui de Alain Gripoix : « Ce soir par hasard je me suis retrouvé dans les 4 endroits ou ça a pété. C’était un gros bordel et je ne comprenais rien car en me déplaçant de quartier en quartier je retrouvais une sorte de même drame. J’ai vu des corps évacués au Carillon, un cadavre prêt du cirque d’hiver, et on c’est mis à quatre pattes prés du Bataclan où j’habite car le Raid attaquait.
Ce soir j’ai un gros chagrin et la haine.
Ces 18 morts rue de Charonne, les autres un peu partout, je suis un peu pommé et j’ai envie de pleurer.
J’en veux d’abord à notre gros nul de président qui joue au cowboy afin de protéger les gazoducs, les minerais d’uranium, les puits de pétrole qui nourrissent Total et ses actionnaires. J’ai la haine. Car il nourrit une guerre haineuse contre des peuples humbles.
Ce soir c’est contre mon gouvernement que j’ai la haine. Il construit au nom du capitalisme un système pervers assassin.
Mon sentiment à chaud ? Il faut continuer notre combat mais durcir le ton et prendre position contre les états criminels uniquement au service d’un capitalisme devenu violent et criminel. Le premier ennemi est intérieur. Ils se foutent des hommes et des femmes et des enfants de notre pays, de nous. Il y a certes des fanatismes extérieurs, religieux certes et alors ? Nous allumons les mèches alors nous étonnons nous pas qu’elles explosent.
J’ai honte de ce carnage.
Je suis fier d’être avec vous pour le mieux être social et la République
Bises à toutes et à tous j’ai envie de vous serrer très fort. »