Trop de mensonges sont galvaudés à propos des bombardements de Hammam Chott en 1985. Présenter la condamnation d’Israël comme un triomphe diplomatique est une humiliation.
A l’époque, j’étais à Paris et curieusement on était plus informés que ceux qui n’avaient d’autres sources que l’officielle RTT. A Tunis, les premières informations officielles étaient que c’était une agression libyenne, alors qu’en France on parlait déjà de bombardement Israélien.
L’ambassadeur tunisien à Paris, invité du journal de 13 heures s’est refusé de condamner Israël, attendant les instructions de Tunis.
Toute cette histoire de convocation de l’ambassadeur US pour le menacer de rupture des relations n'est qu'un folklore pour le petit peuple et les scénarii de Raja Farhat.
Un pays qui vient bombarder un autre pays souverain à plus de 3 000 Km, fait 68 victimes civiles, une centaine de blessés, des dégâts estimés à six millions de dinars… est plus que condamnable. Les USA n'optent que pour l’abstention et une résolution a été adoptée. On présentait la chose comme une inestimable victoire.
Or la résolution condamne le raid mais ne s’attaque pas à son auteur. Israël rejette le texte et l’usage du terme agression. Cette même résolution donne droit à la Tunisie de réclamer des compensations pour les préjudices subis. Le rapport et requête présentés par la Tunisie sont restés, à ce jour, lettres mortes.
Et nous crions au triomphe…