Au cours de la période de fin d’été un autre poisson revient en force sur les étals sans pour autant faire l’unanimité. C’est la saupe (الشّلبة)…
Je n’aime pas trop ce poisson …c’est un voyou à très mauvaise réputation. Sans se soucier de l’article 52 de notre code pénal, il est un assidu consommateur d’herbes hallucinogènes. En plus, le bougre, il en fait un trafic puisqu’il transmet les propriétés fantasmagoriques à son consommateur…
Serait-il un poisson « Saroukh » ? Se shoote-on à la « Chelba » ??
Beaucoup se plaisent à raconter leurs aventures après un repas de ce poisson. Ce n’est vraiment pas le nirvana ou l’euphorie. Au contraire c’est généralement des cauchemars oppressants et des divagations nocturnes qui te prennent dès que tu regagnes ta couche.
Pour certains, la tête du poisson est le vecteur de transmission de cette sensation, pour d’autres c’est plutôt le ventre.
Curieusement, cet effet ne se constate pas chez tous les consommateurs. Ma femme et un de mes enfants en consomment et l’apprécient en cette période sans que je ne remarque de comportements bizarres ou de béatitude extrême…au delà de ce dont je suis habitué.
Sa chair est appréciée par certains qui la trouvent agréable malgré un goût particulièrement fort. C’est sur le « Kanoun » qu’on la prépare de la meilleure manière, à feu doux…pour un meilleur Trip.