Nos vraies batailles

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Il y’a une semaine l’arrestation de Chafik Jarraya, et quelques autres pontes de la contrebande, a soulevé un enthousiasme et une euphorie que la Tunisie n’a pas connus depuis fort longtemps. Une communion s’est faite autour de ce combat que Youssef Chahed semble vouloir engager.

La mobilisation a débordé le clivage politique que nous traînons depuis 2011 pour propulser la lutte contre la corruption aux premiers rangs des causes nationales. La bataille semble incroyablement engagée avec la saisie des biens de ces mafiosi. La panique s’est emparée de certaines têtes qui se croyaient intouchables et par certains Chahed est élevé au rang de Macron tunisien…

Mais qu’en est-il une semaine après ?

Les journaleux ont décidé que l’ouverture des cafés au mois de Ramadan est plus importante que ce challenge, que Sir El Almi et son Sancho d’huissier méritent mieux notre attention et que Hamma Sebti doit remplacer Safi Saïd. Le doute est confirmé par ceux qui ont décrété que Chahed est nul puisqu’il ne décrète pas Tunis et sa banlieue zone libre…

A coup d’exagération et souvent de mensonges, ils ont su mettre une frange de l’opinion publique au diapason de leurs propres desseins. Une certaine presse internationale a repris ces mensonges au risque de ruiner tous les efforts du ministère de tourisme.

Jamais, au grand jamais, nous n’acceptons de devenir Qatar, Tunistan ou d’adopter le mode Afghan ou Saoudien mais…cessez de nous inventer des ennemies pour exhiber votre art de croiser le fer.

Il est temps de laisser tomber ces fausses batailles pour celles qui rongent notre pays et le mènent à la dérive. Si nous relâchons ou desserrons l’étau sur cette racaille, elle risque de reprendre de la vigueur pour des lustres.

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