Chronique des années de fraise ! (1)

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Tunis-Le 13 Juin 2052

Enfin, le président de la République Mr Rostom Bach Wachqa donne le coup d’envoi du premier Didon d’or, tournoi international de Golf à l’Eden III, nouvelle banlieue de Tunis.

La cérémonie se déroule en présence de Mr Bahaeddine Istambouli, le chef du gouvernement, messieurs les ministres du 27ème gouvernement de la troisième République et de tous les chefs des partis tunisiens : les 12 partis apparentés au feu Nidaa, les 7 partis se réclamants de l’ex-MPT, les trois partis islamistes (Ennahdha, Soufi et Zeitouni), le Abdou Party reconnaissable à ses cycles et motocycles et le Front Populaire dirigé par Nadia Hammami, fille du chef historique de ce mouvement. Cette dernière a d’ailleurs exceptionnellement renoncé au sit-in exigeant toute la vérité sur l’assassinat de Belaïd pour assister à ce mémorable évènement.

C’est que ce jour couronne une des plus grandes épopées de ce pays.
Tout a commencé le jour où on a découvert que les reliefs de la cité Ennasr, qui ont usé tant de moteurs et genoux, sont en fait des ballonnements de gaz avec des poches qui regorgent de pétrole.

Les banquiers du monde entier, les fonds d’investissement, les six supermajors du pétrole …se sont bousculés aux portes de la Kasbah, ancien palais du gouvernement, pour proposer leurs services et milliards afin de démarrer l’exploitation de ce fabuleux champ qu’on a baptisé « Crésus ».

La récupération des 1 000 tonnes de diamants d’un trésor qui a failli être détourné dans les années dix, a permis de rembourser toutes les dettes du pays, créer le fameux fonds d’investissement « Dardourinvest Capital Partners » et faire tous les investissements projetés depuis belle lurette.

La délocalisation de l’ancien aéroport vers son emplacement actuel à Utique, a permis de dégager un immense territoire où on a construit ces nouveaux quartiers chics que sont les « Eden I», II et trois.

Grâce à des hommes d’affaires de la trempe de Chafiq Framboisa, les chantiers ont été bouclés au plus vite. Des résidences de luxe, des centres culturels, des gigantesques malls et un parcours de Golf de 18 trous ont remplacé ces hideuses pistes d’atterrissages qui balafraient le ventre de la capitale.

De toute façon l’ex aéroport ne pouvait plus accueillir les 10 millions de passagers qui fréquentent Tunis et l’Aéroport d’Enfidha commence lui aussi à saturer avec ses 25 millions de touristes.

(À suivre 2ème Partie)

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