Encore une nouveauté dans notre microcosme politique : un front parlementaire ! Cette exclusivité mondiale est faite pour un objectif aussi flou que le concept lui-même : réaliser l’équilibre (tawazen) au sein de l’hémicycle.
Pareille hérésie peut se concevoir pour un sujet donné (une loi) ou lors d’une conjoncture particulière et momentanée, mais on ne peut imaginer une alliance permanente sans résoudre les problèmes des égos, des appartenances hors parlement et du rapport avec l’exécutif et de l’accord de Carthage.
Comment vont être gérées les divergences entre les partis et le front ? Parce que les adhésions se font en intuitu personae, c’est une liste nominative de députés qui constitue ce front et un adhérent peut se trouver contraint de choisir entre son parti et le front.
Qui va diriger ou présider ce front ? Est-ce des personnages comme Yassine Brahim ou Mohsen Marzouk (tous deux ne faisant pas partie de ce front) peuvent lâcher l’initiative à des entités qui peuvent leur échapper?
N’oublions pas que le front politique qui a gagné en 2014 a éclaté à cause d’égos surdimensionnés et on va retrouver ces mêmes acteurs.
Deux éventualités pour le futur de ce front :
- Evoluer vers un front politique et pourquoi pas des fusions absorptions pour un grand parti;
- Un éclatement qui va encore profiter aux adversaires qu’on veut actuellement combattre.
Mais où est le front du salut (Inqadh) qui a été annoncé en fanfare il y a quelques mois ?
Bon vent à tous.