Des choses se trament en vue de contenir les ambitions soupçonnées de Youssef Chahed et ses acolytes de la Kasbah.
Au lac (et même à Carthage), les signes d’énervement et d’agitation sont manifestes et on réfléchit à la manière de le débarquer, son remplaçant est déjà choisi.
Les nouvelles alliances qui se font et se défont, les critiques acerbes de la loi de finances 2018 par les supposés amis sont assez révélateurs. Chacun essaye de se positionner dans un nouveau paysage qui semble se dessiner.
Les alliés du jour, ne mâchent plus leurs mots pour critiquer l’équilibre actuel et essayent de jouer au bœuf, d’autres tentent d’occuper plusieurs cases en même temps alors que les plus influents font la carpe.
Depuis maintenant sept ans, nous sommes enlisés dans les mêmes problèmes politiciens et identitaires et certains refusent de dépasser ces marécages nauséabonds. Certains partis ne peuvent exister qu’en campagne électorale, la stabilité et les trêves les rebutent et ils font tout pour perturber ce calme.
La dénonciation de l’accord de Carthage, les critiques ouvertes de la loi de finances 2018, la constitution d’un front en dehors des deux groupes majoritaires, les positions des deux centrales syndicales …ne facilitent pas la tâche d’un Youssef Chahed qui ne peut plus compter que sur sa garde rapprochée, son équipe de la Kasbah.
Or, ses mentors d’hier n’apprécient pas cette intimité avec ses conseillers et on le soupçonne de vouloir voler de ses propres ailes.
Après tout, Béji caïd Essebsi n’est pas éternel et c’est peut être le moment d’imiter son coup de 2014 qui a été préparé deux ans auparavant…exacte période qui nous sépare de 2019.