Au cours de la campagne électorale Néji Jelloul s’est fait l’ennemi d’Ennahdha et c’est à ce zèle qu’il doit en grande partie sa popularité auprès des Nidaistes.
Ensuite dans les gouvernements successifs où il a tenu le ministère de l’éducation, ses propositions souvent populistes, caressaient les parents dans le sens du poil sans souvent aboutir.
Ses interventions télé, qui au début épataient la galerie, deviennent redondantes. Il ne rate jamais l’occasion pour seriner qu’il est enseignant, syndicaliste, historien, « weld houma arbi », enfant de Bourguiba, tâcheron chez BCE…à la fin ce discours devient rasant.
En annonçant certaines mesures populaires, il a acquis la sympathie et le soutien de tous mais, malheureusement, très rares sont les mesures qui ont été menées à bout et ce principalement pour deux raison :
- Des décisions au dessus des moyens du pays, tels le repas pour tous les élèves, la tablette pour tous, le transport scolaire…
- Ou des mesures qui vont à l’encontre des intérêts corporatistes des enseignants tels l’interdiction des cours particuliers, les nouvelles dates de vacances scolaires, le nouveau calendrier des examens…
Souvent il a déposé les armes devant un syndicat vorace et manipulateur. La quasi-totalité des mesures prises ou annoncées, ont fini par n’être que des effets d’annonces sans autre lendemain que celui d’un retrait humiliant.
Il n’a pas su mesurer l’ampleur de la tâche et renforcer ses arrières avant de se lancer dans ce gigantesque chantier. La tâche et le maintien deviennent de plus en plus difficiles surtout qu’on a mené une diversion réussie quant aux véritables auteurs de ces troubles.
Son seul espoir est de tenir jusqu’au prochain congrès de l’UGTT en espérant qu’après, le torrent aurait repris son lit.