Retour des terroristes : mensonges, manipulations et intox.

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A une question anodine d’une journaliste, Béji Caïd Essebsi a voulu faire un trait d’humour en affirmant que nous n’aurons pas assez de places en prison pour accueillir tous les terroristes revenant de Syrie. Toutes ses tentatives ont été vaines, par la suite, pour se rattraper et rectifier le tir.

La machine s’est mise en branle et s’est très vite emballée. De l’impossibilité logistique, on est passé à l’incapacité souveraine de pouvoir maîtriser ce tsunami, alors que personne n’est capable d’avancer un chiffre sur le nombre de ces terroristes encore en vie.

Une flambée de panique se propage sur les réseaux sociaux attisée par des mensonges, manipulations et intox. On parle alors de loi de la « Tawba »(Repentir), d’accords entre Etats pour accueillir toute la racaille du monde, d’atterrissage d’avions avec les premiers contingents …sans qu’il y’ait de preuves ou faisceau de présomptions. On appelle à des manifs où les revendications sont au minimum floues. Car manifester sous le slogan « Non au retour des terroristes » n’a que très peu de sens.

Ces terroristes ne vont pas débarquer en vols charters et par groupe, ils ne vont pas sonner à nos frontières et attendre une quelconque autorisation. Quant à la dénaturalisation de tous les criminels prouvés, elle reste interdite par les traités et instances internationaux et suppose l’existence d’une liste de ces terroristes.

Pour moi le danger provient aussi des « harragas », partis en 2011, et qui ont été embrigadés en Europe comme le prouvent les deux derniers attentats. Ils sont moins aguerris aux combats mais aussi dangereux et surtout insoupçonnables. Ceux-là vont être expulsés des pays d’accueil et nous ne pouvons les refuser. Une étroite collaboration avec les services de renseignement nous sera d’un grand secours.

A mon avis, certains principes et précautions doivent être prises et solennellement confirmés par l’Etat pour tranquilliser ce peuple ballotté par un Facebook devenu maître de ses humeurs :


- Pas de pardon pour ceux qui ont tué ou porté des armes contre quiconque,

- Nous avons un arsenal juridique suffisant pour les juger et les punir de la façon la plus sévère et il faut se mobiliser pour faire appliquer la loi,

- Arrêter tous ceux qui rentrent après trois mois sans justifier cette absence et leur itinéraire. Une mise en quarantaine peut permettre à nos enquêteurs de vérifier tout ce qu’ils peuvent avancer,

- Isoler les condamnés dans des unités spéciales pour éviter toute contamination d’autres prisonniers,

- Mettre en place des mécanismes de contrôle et de suivi de tous ceux qui seront condamnés et ce même après leurs libérations.

Je fais confiance à nos juristes et forces de sécurité pour trouver les meilleures parades à ce danger que je ne considère pas aussi menaçant ni imminent.
Ouf !! Comme d’habitude, Facebook passera à autre chose en moins de temps qu’il ne faut pour voir le premier daechien arrêté dans nos aéroports.

Je souhaite que ça soit fait le plus vite possible pour que nous passions des fêtes de fin d’année plus joyeuses que celles que nous promettent nos chroniqueurs, journaleux et …nos barbus d’Alep et d’ailleurs.

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