Macron : Le discours …

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A défaut d’aides pouvant soulager la Tunisie d’un peu de sa misère, Macron a donné une leçon magistrale aux 140 députés qui ont daigné assister à son discours à l’ARP. Beaucoup d’emphases, de belles, de très belles paroles, de belles promesses…Une parfaite maîtrise du verbe, du ton et du rythme…

Il a su retenir l’assistance pendant presqu’une heure pour lui miroiter une convergence d’intérêts dont les centres sont le Maghreb, la méditerranée et surtout la francophonie.

Pour conquérir son auditoire, il a su distribuer du « grand peuple », de « belle révolution » et même s’aventurer sur des sujets de société non encore tranchés …il a su contenter tout le monde en glorifiant les avancées sociétales de Bourguiba et Hached mais aussi en témoignant que la Tunisie a prouvé que l’Islam et la démocratie ne sont pas incompatibles.

Certaines déclarations politiques risquent fort d’être reprises par la presse internationale comme quand il a évoqué un Jérusalem capitale d’un Etat israélien et palestinien ou quand il a parlé du problème Syrien. D’autres déclarations ne manqueront pas d’aiguiser la polémique « franchouillarde » telle cette part de responsabilité assumée dans la guerre et les malheurs de la Libye ou de la période coloniale…

Rien de nouveau, encore un qui vient nous affirmer que notre salut est dans le travail et qu’il est prêt à nous aider. Mais ça restera un des meilleurs discours que les murs de cette enceinte ont résonné, en tout cas meilleur que le dernier discours en langue de Molière tenu dans cette assemblée… celui de Sonia Ben Toumia.

Ce jeunot, d’à peine 40 ans, contraste avec un président nonagénaire qui, au micro d’Elkabach, prétend être un homme d’avenir. L’un est de la génération des selfies qu’il n’hésite pas à faire au sein de ce palais de Carthage. L’autre, né avant la découverte des transistors, a du mal à entendre les questions du journaliste et s’obstine toujours à refuser de répondre s’il sera candidat à sa propre succession en 2019 soit à l’âge de 93 ans.

Une phrase retenue de ce discours,…en parlant de la Tunisie et de sa volonté irrésistible de sortir de ses crises … « Il y a aujourd’hui des héros à faire… »

Mais pourquoi 77 députés ont-ils refusé d’écouter ce discours?

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