Bien que Youssef Chahed ait confirmé à l'ARP sa volonté de placer l'urgence de "sauvetage du pays" au centre de ses préoccupations, l'État Tunisien, sérieusement blessé, continue de saigner avec une hémorragie incontrôlable.
Depuis plus de 5 ans, les contribuables ligotés par le mécanisme de la R/S, contribuent au sauvetage hypothétique de l'État, et font don de leur sang pour répondre aux appels pressants des politicards aux commandes. Mais, en vain! Les blessures ne parviennent pas à cicatriser, et l'hémorragie ne peut pas s'arrêter.
La loi de finances 2018 vient confirmer la mauvaise foi des "fonctionnaires des malfrats", de par les dispenses contributives consenties aux rentiers et contrebandiers, ainsi que l'accentuation de l'iniquité fiscale entre les asservis et les bandits.
En réalité, ces fonctionnaires sont conscients que les nouvelles dispositions fiscales sont inefficaces à court terme, et sont convaincus qu'elles sont suicidaires à moyen terme.
En fait, ce qui les préoccupe vraiment c'est d'obtenir un équilibre théorique précaire pour le budget 2018 afin de pouvoir jouer une prolongation de quelques mois et de parvenir à enrichir leurs carnets d'adresses en guise de parachutes individuelles.
Jusqu'à quand les contribuables asservis continueront à être torturés et vidés de leur sang, sans que leur sacrifice puisse secourir l'État à lui seul?
Alors que nous constatons en permanence que les champions de la corruption, les patrons de l'évasion fiscale et les barons des "business de rente" ou de l'économie souterraine refusent de prêter main forte à l'État et s'évertuent à tuer tout espoir de réanimation !
Quand le déficit budgétaire poursuit une croissance exponentielle sur 2011-2017, il est impossible de faire infléchir sa courbe sans ‘‘traitement de choc’’ bref et puissant, devant prévoir les mesures minimalistes suivantes :
- Suspendre la loi Béji Caïd Essebsi de blanchiment des fonctionnaires véreux.
- Arrêter les champions de la corruption et de la prédation.
- Arrêter les affairistes propriétaires de sociétés écrans.
- Incriminer la fraude déclarative et l’évasion fiscale.
- Incriminer le traficotage douanier et administratif.
- Incriminer sans recours la fuite de capitaux.
- Reconfigurer et digitaliser le système fiscal.