Plus d’importations, plus de business, mais plus de dettes. Selon l’INS, la balance commercial a enregistré au titre des 10 premiers mois de 2018 un déficit record de 16 GDT contre 13,2 GDT une année auparavant, soit une aggravation de 22%.
Si l’on supprimait les flux fictifs de la composante offshore, formée essentiellement par les activités de sous-traitance industrielle non-résidente destinées à l’exportation, et qui relève de la balance des services, le déficit commercial réel se situe au voisinage de 24 GDT, soit au quart de notre PIB et à plus de la moitié de notre endettement extérieur, pour aboutir à un taux de couverture approximatif de 30%.
Certes l’énergie a fortement contribué dans la formation de ce déficit, mais aussi le secteur des concessionnaires automobiles dont les importations auraient dépassé 2 GDT. N’eurent été les performances climatiques de l’huile d’olive et des dattes, le déficit commercial aurait dépassé les 27 GDT.
Comme les transferts des TRE sont plafonnés à 4 GDT et les recettes touristiques en devisent ne dépassent guère 3 GDT, sans parler de la chute des IDE et de l’importance du transfert des bénéfices des actionnaires étrangers et du service de la dette extérieure, la balance des paiements verra son appétit en dettes extérieures s’amplifier pour atteindre une dimension pharaonique.
Avec de tels résultats catastrophiques issus de prestations abominables et de conduites périlleuses, l’on s’attendait que les deux conducteurs du ministère du commerce allaient être démis de leurs fonctions sans bénéfice de quitus.
Curieusement, l’ami Amor El-Bahi vient d’être confirmé dans son poste, alors que son adjoint RCDiste vient d’être promu au transport.
Tant que les médias et les experts poursuivent leur complaisance et s’ingénient à occulter les causes fondamentales de l'érosion du dinar, les mercenaires qui nous gouvernent continueront à torturer la balance commerciale conformément aux consignes dictées par la Mafia des rentiers-importateurs de biens de consommation superflus.
Cette Mafia est formée principalement des bagnolistes qui ne cessent de fructifier leur business par la consommation abusive des réserves en devises, nourries régulièrement par des crédits extérieurs improductifs.
Maintenant que le négociateur en chef pour l'ALÉCA a été promu ministre du transport, l’on se demande quel successeur va sélectionner SE Patrice Bergamini pour défendre les intérêts de Bruxelles?