Faillite fatale

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Le cœur de notre problème c’est que la Tunisie est gouvernée, depuis 7 ans, par des politicards dépourvus de patriotisme et obsédés par l'affairisme, quand ils ne sont pas mafia-compatibles.

Par conséquent, aucun remaniement ministériel n’est capable de redresser le gouvernail pour tenter de sortir le pays des eaux profondes et de lui éviter un naufrage de plus en plus certain.

Seul un changement structurant est susceptible d’asseoir des patriotes honnêtes et compétents aux commandes de l'Etat pour engager le plan de sauvetage adéquat.

Dommage qu’aucun haut dirigeant n'ait clairement affirmé que la balance des payements est malmenée, et qu'il va falloir revenir de toute urgence à une gestion rationnelle de la balance commerciale des biens, en usant à juste titre des deux lois N°1996-106 et N°1999-09, d'une part, et en enclenchant légitimement les mesures de sauvegarde prévues dans l'article XII des Accords de l'OMC et dans l'article 35 de l'Accord de Libre-échange scellé avec l'UE en 1995, d'autre part.

Il n’est plus à démontrer qu'il n'y a que deux techniques basiques de stabilisation du "Dinar" en vue d'une maîtrise structurelle de l'inflation:

1) Gérer la balance commerciale en bon père de famille, tout en appliquant les textes réglementaires dédiés, afin de préserver les réserves de changes et de pouvoir honorer nos engagements de remboursement des emprunts extérieurs.

2) Continuer à alimenter les réserves de change par de nouveaux crédits infructueux, conduisant ainsi le pays à un surendettement toxique et l'exposant à un risque certain de faillite.

Malheureusement, la balance commerciale a été progressivement privatisée depuis 1995, et est actuellement gérée par la mafia des importateurs-rentiers ainsi que les technocrates de Bruxelles.

A présent, Béji Caïd Essebsi refuse de porter la responsabilité de l’échec de ses 4 gouvernements post-2014, et n’entend pas dissoudre l’ARP et appeler à une élection législative anticipée. En revanche, il semble s’orienter vers la désignation d’un 3ème cobaye. Retour à Carthage Papers !!!

Et pendant ce temps Monsieur Marouane Abassi… On ne peut plus populiste !

C’est comme si le fait de passer de 6 h à 8 h pendant 3 mois et de ramener les 8h15 à 8h pendant les 9 autres mois, pouvait redresser la productivité générale, et, par suite, booster la croissance économique et réduire l'endettement toxique.

Encore une fois, ce Monsieur confirme qu'il est un brillant théoricien.
Si chacun des responsables de l'Etat venait à s’acquitter honnêtement de ses attributions tout en résistant contre la recrudescence de toutes les formes de malversation autour de lui, la Tunisie serait sortie de sa crise et aurait entamé son décollage économique.

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