Youssef Chahed nous parle de petite corruption et de grande corruption, un dimensionnement qui surprend ses sujets. A ce titre, l’on se demande si le président de l’INLUCC est parvenu au bout de deux ans d’exercice à édifier un référentiel d’appréciation de l’intensité de la corruption, pour pouvoir la segmenter convenablement et chercher les pistes de corrélation possibles ?
Je demeure convaincu qu’il n’a fait que répéter un discours démagogique, qu’il avait bien appris le jour de son intronisation, sans toutefois parvenir à déchiffrer le rapport de Abdelfettah Amor ni pouvoir assimiler les rapports périodiques de la cour des comptes.
Depuis la promulgation de la loi de réconciliation économique, c’est plutôt la mafia qui assurait l'étalonnage de la corruption, suivant un indicateur évoluant dans le sens contraire des dégâts causés.
A présent, la corruption semble être rentrée progressivement dans nos mœurs, dont l’usage pourra bientôt être légiféré pour la réglementer et lui octroyer la force de la loi.
A qui profite le crime ?
Le Gouvernement Youssef Chahed ne cherche pas à dégripper la machine de production dans le bassin minier, car il aurait besoin d'un prétexte pour justifier ses contre-performances généralisées.
S'il avait la volonté de désamorcer sérieusement la crise, il aurait effectué une visite de travail à Gafsa (préalablement à son déplacement de Tozeur) pour écouter les revendications des protestataires et absorber leurs exaspérations, avant de leur proposer un plan d'actions séquentielles à suivre mensuellement par une commission ad-hoc.
Pour s'assurer du sabotage du dossier par l'Etat, il n'y a qu'à voir le silence assourdissant du représentant Nidaiste de Gafsa Sofiène Toubel, bras droit de Hafedh caïd Essebsi et chef du groupe parlementaire.
Pourtant les opportunités d'investissement productif (économiquement viable & financièrement rentable) ne manquent pas dans la région de sud-ouest:
1) Extraction de produits de carrières et de substances végétales.
2) Valorisation industrielle de matériaux & substances utiles.
3) Mini-centrales solaires de production électrique et de dessalement d'eau saumâtre pour l'irrigation.
4) Activités d’artisanat axées sur l’utilisation de substances naturelles (végétales ou minérales).
5) Développement agricole et géothermie.