Depuis son intronisation à la magistrature suprême, le Président Français s'activait à identifier des pistes efficaces pour la réduction du déficit budgétaire, devant conduire, par conséquent, au renversement de la tendance haussière de l'endettement public (environ 100% PIB).
Ce faisant, la France a officiellement quitté le processus pour déficit excessif à fin juin 2018, soit 9 ans près l’ouverture de la procédure.
Dans l’UE, l'Espagne reste désormais le seul pays épinglé. Toutefois, Le nouveau gouvernement espagnol est en train de mettre en œuvre une série de mesures d’austérité pour maitriser le déficit public.
A titre indicatif, il vient de décréter la création d'un nouvel impôt sur les banques, destiné à financer le déficit de la sécurité sociale dont le régime de retraite.
Il y a lieu de souligner que la Croatie a entamé une démarche budgétaire pragmatique depuis 2015 et a dû faire beaucoup d’efforts d’assainissement, notamment en ce qui concerne la réduction de sa dette, de son déficit public mais aussi en matière de corruption.
C’est ainsi que la présidente croate avait entamé cette démarche depuis deux ans, tout en commençant par nettoyer devant sa porte (salaire, palais, avion, ....).
Malheureusement en Tunisie, la culture de "cost killing" est loin d'être adoptée par les princes qui nous gouvernent préférant laxisme et nonchalance, étant signalé au passage que deux ex-présidents ne sont pas gênés de toucher la retraite de Ben Ali et que l'actuel se réjouit de profiter du salaire du dictateur.
Fort du soutien ‘‘conditionné’’ des bailleurs de fonds pour la Tunisie, chaque gouvernement post-2011 refuse de tailler dans le gaspillage des dépenses publiques, et ne cesse de nourrir des besoins superflus par de la dette improductive, mettant ainsi le pays en otage de ses créanciers.
Sans traitement de choc, le dégonflement de la dette publique ne pourrait jamais être engagé, sans processus de bradage d’actifs et de concessions.