Le transporteur national annonce un déficit record de 196 M² Dinars au titre de l’exercice 2016 (11 mois après sa clôture), soit plus que le double du déficit enregistré en 2015.
N’eut été le patriotisme de ses passagers, ses retards récurrents auraient eu un lourd impact sur le résultat pour aggraver davantage le déficit. Rares sont les réclamations qui ont été adressées à la compagnie pour dédommagement des protestataires.
Quant aux lignes non rentables, aucune analyse rigoureuse n’est élaborée pour décider de leur suppression et de leur remplacement par des liaisons africaines. A ce titre, la compagnie refuse de présenter des indicateurs de la ligne ‘‘Tunis – Montréal’’, qui semble contribuer fortement à la formation du résultat déficitaire record de 2016.
Pour ne citer que le catering, de mauvais réflexes d’approvisionnement commencent à apparaître, réflexes qui ne privilégient plus les produits tunisiens, pourtant de bonne qualité. Grand nombre de passagers ont remarqué l’introduction injustifiée de produits étrangers et la renonciation à la distribution du petit flocon d’huile d’olive tunisienne.
Aussi, ne serait-il pas grand temps de désigner un véritable manager à la tête de Tunis air, pour mettre en œuvre très rapidement un plan de sauvetage efficace et de décollage pérenne ?