Devant seulement 154 élus présents à son audition, le chef du gouvernement a prononcé un discours glorieux, ornementé d’autosatisfaction et de satisfecit.
Sans faire convenablement le point sur la guerre contre la ‘‘corruption’’, il a laissé entendre une ‘‘victoire’’ sur les réseaux de malversation. En outre, il s’est activé à dérouler quelques indicateurs bruts subtilement choisis pour la période, notamment l’exportation et le tourisme.
Il a jeté la responsabilité sur le mauvais traitement des dossiers hérités, notamment la situation désastreuse des caisses sociales et de certaines entreprises publiques. Aucune stratégie n’a été livrée pour mettre un terme à :
- la chute vertigineuse du pouvoir d’achat,
- l’évasion fiscale et le traficotage douanier,
- la fuite de capitaux par les voies officielles,
- le déchaînement des importations de biens de consommation,
- la désindustrialisation et la fermeture progressive des PMI,
- le dérapage accéléré de la balance des paiements,
- le gonflement dramatique de l’endettement extérieur,
- la dégringolade continue du dinar, …
Bref, un retour à la case de départ.
Depuis quelques mois, la plupart des citoyens s'interrogent sur les raisons du dégonflement de Youssef CHAHED face à ses engagements successifs, notamment après:
1) sa déclaration officielle de la ‘‘guerre contre la corruption’’ et toutes les formes de malversation,
2) son annonce de ‘‘combat de la bureaucratie’’ pour fluidifier les procédures administratives,
3) son enrôlement envers le développement régional, à la faveur de visites de travail régulières dans les gouvernorats de l’arrière-pays, et
4) sa promesse de communication mensuelle avec les citoyens via les réseaux sociaux, notamment à l’adresse des jeunes (en date du 20/12/2017).
Youssef CHAHED nous a confirmé aujourd'hui avoir cédé aux pressions de NiNa pour se mettre sur des rails qui ne mènent que vers la catastrophe intégrale.