Grand nombre d’électeurs se plaignaient du mode de scrutin de liste, du fait que l’électeur ne vote pas souvent pour des candidats qu’il connaît bien et que les élus ne sont pas toujours responsables devant les électeurs, d’où un désintéressement relatif et une faible participation à l’échéance.
Des voix se sont alors levées à plusieurs reprises appelant au passage au scrutin uninominal proportionnel, voire majoritaire moyennant un découpage des circonscriptions à hauteur du nombre de sièges de l’ARP. Mais, en vain.
Capitalisant sur l’expérience des Elections Municipales de 2018, le souhait de ces électeurs semble être partiellement exaucé. Certes le mode de scrutin est maintenu, mais il a presque changé de fait.
De par l'inflation des listes électorales déposées à l’ISIE dans le cadre des Elections Législatives (moyenne de ≈45 listes par circonscription), rares seront celles qui vont être capables d’arracher 2 sièges ou plus (en l'occurrence certaines listes d’Ennahdha). Ainsi, le ‘‘scrutin plurinominal’’ (ou de liste) de cette année pourra être logiquement assimilé à un ‘‘scrutin uninominal’’ (plurisièges).
Ceci étant, le critère de sélection de chaque liste devrait être axé sur la valeur composée de son «chef de file»: probité, impartialité, honnêteté, habilité, sérieux, rigueur, exactitude, pragmatisme, patriotisme, ....
Par conséquent, un électeur averti gagnerait à parcourir l'ensemble des listes de sa circonscription (sans distinction entre celles de partis politiques et celles indépendantes), afin de pouvoir présélectionner les «têtes de listes» répondant à ses attentes, et parvenir in fine à voter en faveur du «chef de file» le plus convainquant.