Triplement de l’endettement en 7 ans et demi !

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Le recours démesuré de la Tunisie à l’endettement extérieur improductif, ne peut jamais contribuer à la croissance du PIB. Bien au contraire, il ne fait qu’aggraver l’insoutenabilité de la dette et l’exposer au risque de faillite irréversible.

Pire encore, l’examen des circonstances de décaissement des ultimes tranches de prêts consentis par le groupe FMI/BM et les IFI de l’UE, révèle que des conditions amères ont été exigées pour autoriser leur tirage : AMC, PPP, Concession EnR, Cession d’actifs, Conversion de dettes en IDE, Privatisation d’entreprises vitales, Externalisation de services publics, ….

Il en sera de même pour les aides récemment annoncées par Johannes Hahn, Commissaire européen à la Politique européenne de voisinage, lors de son déplacement à la tête d’une large délégation de bailleurs de fonds.

C’est comme un véhicule piégé dans le sable, qui s’approvisionne continuellement en carburant en vue de faire tourner les roues et d’essayer de se détacher du bourbier. Cependant, handicapé par son poids excessif et la faible puissance de son moteur, le véhicule, non seulement, ne parvient pas à se dégager du marécage, mais encore, il s’y enfonce graduellement, les roues tournant à vide et s’engloutissant dans le sable.

Pour s’en sortir, il faudrait soulager le véhicule des charges inutiles et améliorer l’efficacité de son moteur, tout en plaçant ses roues motrices sur des tapis de traction.

Il en est de même pour l’économie nationale prise au piège de l’endettement toxique, mettant directement en jeu le pronostic vital.

Sans combatte avec persévérance la corruption, l’évasion fiscale et la fuite de capitaux d’une part, et sans tailler dans les dépenses superflues ni privilégier les investissements créateurs de richesses d’autre part, l’économie nationale ne pourra jamais desserrer ses freins, dégripper ses moteurs et parvenir à s’inscrire dans un cercle vertueux de croissance pérenne.

Autrement, le jour où nos "gentils" bailleurs de fonds décidaient de débrancher le malade, maintenu artificiellement en vie à coup de crédits d'anesthésie, les vautours n'hésiteraient pas à l'attaquer pour le désosser.

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