Dinar, toujours malmené !

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Depuis 2012, les gars du FMI révélaient que le dinar est surévalué, et doit être corrigé en vue de décourager l’importation et stimuler l’exportation. Au terme de chaque communication, les autorités monétaires opèrent une correction de -10 à -20% à la monnaie nationale conformément à la recommandation du FMI.

Toutefois, comme un tel ajustement est administré dans un système dynamique, marqué par une non-régulation des importations par les dispositifs tolérés par l’OMC (mesures de sauvegarde), de nouvelles tensions se créent sur lesquelles la BCT ne peut intervenir, et le FMI revient à la charge avec des recommandations successives de dévaluation du dinar.

Au total, le dinar a perdu plus de 40% par rapport à l’Euro et près de 50% par rapport au Dollar.

En fait, comme les activités de rente ont beaucoup prospéré, eu égard à la faiblesse de l’Etat, d’une part, et à la puissance de l’argent politique, d’autre part, le business de l’importation de ‘‘biens de consommation’’ s’est considérablement propulsé, jusqu’à affaiblir les secteurs productifs par la montée de la concurrence déloyale, et accentuer progressivement le déficit commercial et par conséquence la tension sur la balance des paiements.

Cette détérioration récurrente entrainait un laminage continu des réserves en devises. Il s’en suivait un déficit de l’offre par rapport à la demande en devises et ce, en dépit du recours excessif aux crédits improductifs, d’où corrections récurrentes des cotations du marché de change interbancaire.

Par conséquent, le fait de nous annoncer que le dinar se maintiendra de lui-même à sa juste valeur constitue une imposture, qui sera confirmée lors de la prochaine revue par un propos similaire du FMI invitant l’Institut d’Emission à une nouvelle décote.

Moralité de l’histoire, le Dinar poursuivra son glissement (chute sans parachute) tant que les autorités compétentes refusent de réduire drastiquement les ‘‘importations superflues’’ et de combattre le phénomène de ‘‘fuite des capitaux’’.

Jusqu’à quand les Tunisiens vont demeurer masochistes face au comportement sadique du pouvoir exécutif et à l'agissement nonchalant de l’autorité monétaire du pays ?

Le plus grand défi macroéconomique de nos jours réside dans la ‘‘Nationalisation’’ de la balance commerciale, celle-ci ayant été confisquée par la mafia des importateurs-rentiers et bailleurs de fonds de NiNa.

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