Qui peut croire encore aux jolies promesses de Youssef Chahed relatives à la désinfection de l’économie nationale, alors que l’argent politique a acculé Béji Caïd Essebsi à promulguer tout récemment une loi de réconciliation avec les fonctionnaires véreux de l’Etat ?
L’abolition des privilèges et la lutte anticorruption sont deux actions quand bien même indispensables, mais demeurent interdites au pouvoir Exécutif par les oligarques qui gouvernent le pays par la puissance de l’argent.
Un peuple libre doit considérer que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seuls causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements.
Un peuple pudique doit s’opposer à toute manœuvre du gouvernement visant la réconciliation avec les corrupteurs et le corrompus.
Le citoyen ordinaire ne changera malheureusement pas d’attitude, et demeurera obéissant et loyal à ceux qui le répriment et le déplument.
Historiquement, le Tunisien prenait son pied en se faisant torturer par son seigneur, jusqu’à frôler la jouissance. Aucune autorité ne viendra au secours du citoyen pour l’aider à être moins doloriste, le gouvernant sadique ayant rarement pitié de ses victimes.
S’il demeure vivant jusqu’à fin 2019, le citoyen Tunisien ira voter pour ceux qui l’ont appauvri et torturé depuis les dernières élections. Ce faisant, l’oligarchie politico-financière gagnera encore du terrain dans notre pays et ce, en l’absence de toute résistance ou de toute désobéissance.
Pauvre citoyen, tes enfants finiront par te taxer de laxisme et de masochisme.