Le pays est sérieusement asphyxié, le pronostic vital étant enclenché. L’Etat est pris en otage par l'oligarchie politico-financière, le phénomène des vases communicants demeurant invisible aux citoyens.
L’argent politique coule à flot, et les comptes des partis politiques demeurent non contrôlés par les instances compétentes de la République. Un seuil électoral est en passe d’être promulgué, en vue de conforter l’hégémonie de la majorité et d’amoindrir la résistance de l’opposition, une telle concentration du parlement devant profiter aux rentiers-donateurs.
La guerre contre la corruption se limite à quelques opérations de malversation (à caractère de règlement de compte orienté), laissant le champ libre aux méga-dépravations. Même l’Inlucc de Tabib se contente de commenter les indicateurs de la météo.
Des mesures infécondes sont décrétées soi-disant pour maîtriser l’inflation et réduire les déficits, mais qui profitent terriblement aux barons de l’économie de rente (ex : relèvement du TD).
Des projets législatifs bien justifiés sont systématiquement avortés sous l’hémicycle par une mafia multicolore (dispositions fiscales, régulation du Comex, assainissement des caisses, ….). Des ministres se produisent souvent sur les médias pour légitimer les manœuvres déplaisantes des trusts et prôner un traitement fiscal privilégié à certains oligarques, sans tenir compte des risques pluriels et menaces diverses auxquels sont exposées les activités de production (notamment l’industrie & l’agriculture).
En Tunisie, le type d'en bas est pris en charge par le Gouvernement pour l'assister dans le recyclage de son pognon et l'aider à en évader vers l'étranger. On a même vu un agissement incroyablement généreux à l'égard d'un mafieux objet de confiscation sur ses actifs mal acquis, qui a bénéficié du soutien de l'Etat pour dégeler ses avoirs évadés en Europe, sans même lui exiger ni pénalité ni rapatriement.