L’Etat Tunisien est vraisemblablement tombé dans une faillite épouvantable, faillite non encore déclarée ni par les autorités ni par les créanciers.
Il n’est plus un secret pour personne que ses comptes sont maintenus artificiellement en équilibre à la faveur de prêts extérieurs à la consommation (dont ceux du groupe FMI/BM) et de crédits à court terme extérieurs (non intégrés dans le volume d'endettement).
Une négligence devient un drame et elle pousse le pays vers le précipice, sans aucune issue de secours. Au premier refus de financement extérieur, le château de carte s’effondre, tout comme un jeu de dominos : quand la première pièce tombe, le jeu s’écroule.
A ce titre, l’Euro-bond préconisé depuis fin 2017 (1 milliard €) ne pourra pas être levé dans de conditions acceptables, de par la dégradation accélérée des indicateurs économiques et financiers de la Tunisie.
Dans un environnement de panique, des recettes d’exportation sont différées et des capitaux sont frauduleusement transférés, ce qui précipite le dégonflement des réserves en devises et la chute du Dinar.
Les citoyens sont pris au piège et sont terriblement torturés: inflation alarmante, dévaluation violente, fiscalité écrasante, charge bancaire étouffante, etc....
Comme aucune action de réanimation ne sera entreprise par les mercenaires qui nous gouvernent (traque des fuites de capitaux, suspension des importations sauvages), le Dinar continuera sa chute sans parachute, et l'inflation poursuivra son emballement pour atteindre des niveaux jamais atteints.
Par suite, la BCT va redresser le taux directeur jusqu'à dépasser le pallier de 10%, et ce, pour soi-disant infléchir l'inflation. Ce mouvement relèvera le TMM et le coût des crédits bancaires, ce qui paralysera grand nombre d'unités de production (PME/PMI) et jettera les ménages dans une crise de sub-prime avec la menace de perte de logements. Par conséquent, 2019 ne sera pas l'année de sortie de crise; bien au contraire.
Quant aux mercenaires qui gouvernent le pays, le topo dramatique ne semble pas figurer au centre de leurs préoccupations, ils s’activent à préparer leurs valises avant de sauter dans le premier avion dès la constatation du retour de manivelle, pour rejoindre leur "pognon" et toucher leurs "commissions".