Béji Caïd Essebsi fait dans la dentèle

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Le projet de réinstallation de la statue de Bourguiba au centre de la ville de Sfax constitue l’un des ballons de diversion que les admirateurs et les fonctionnaires du locataire de Carthage s’activent à lancer régulièrement pour susciter des débats creux et des polémiques fâcheuses.

Au-delà de sa Direction exemplaire dans l’édification d’un Etat indépendant et souverain, ainsi que dans la naissance d’une économie basée sur la valorisation des richesses nationales, le Président Habib Bourguiba n’a pas été le bon exemple à suivre dans le respect des libertés individuelles et la tenue de ses promesses démocratiques émises en 1956.

Bien au contraire, il a brillé par la possession de l'esprit du peuple et l'élimination de ses adversaires ainsi que de ceux qui ne partageaient pas ses opinions.

Les personnes qui appellent aujourd’hui à l’installation de statues de Bourguiba, ont été les mêmes personnes ayant contribué à leur déboulonnement et à leur bazardage dans des locaux insalubres. Parmi eux figurent une personnalité de notoriété, qui s’est évertué à récupérer le fonds de commerce de Bourguiba, combien même il était l’un des plus rapides renverseurs de vestes au lendemain du 6 Novembre 1987.

Cependant, le grand public continue à être anesthésié et ne se rend pas compte des dessous de ces manœuvres, allant jusqu'à légitimer la construction d’une statue coûtant des dizaines de millions de dinars, alors que la situation économique du pays se détériore de jour en jour et ne permet pas la réalisation de projets moins couteux.

Une autre affaire gagne les premières pages des journaux, celle portant sur l’émission d’une rumeur déplaisante touchant le Président de la République. Sa mise en relief rentre dans le cadre d’une très subtile campagne de diversion, censée faire détourner l’attention des citoyens de leurs revendications vitales et préoccupations majeures.

A ce titre, il y a lieu de rappeler que des campagnes aussi déplaisantes ont été manigancées en 2013 et 2014 contre son prédécesseur, qui, malgré ses multiples défaillances et son allégeance irresponsable pour Ennahdha, avait tenu à respecter la libre-expression tant qu'elle n'affectait pas la sécurité de l'Etat.

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