Alors que, au Yémen, se joue la plus grosse crise humanitaire au monde, plusieurs voix se lèvent demandant à la France d’arrêter de vendre des armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis.
Plus de 20 millions de personnes en danger et 7 millions d’habitants menacés par la famine faute d’accès à une aide humanitaire rapide. Le constat date de plusieurs mois et pourtant, au Yémen, rien ne bouge.
L’OMS (Organisation mondiale de la Santé), l’Unicef et le PAM (Programme alimentaire mondial) sont unanimes : «Des milliers de victimes innocentes, et parmi elles de nombreux enfants, vont mourir» ; les associations humanitaires ne peuvent agir sur le sol yéménite. Nous sommes, dans ce pays, face à « la plus grande crise humanitaire au monde », estiment même les Nations Unies.
Le gouvernement français aurait détourné un contrat destiné au Liban pour préparer la guerre au Yémen, contrat d’un montant de 3 milliards d’euros. Fournisseur des super canons qui pilonnent le Yémen, fournisseur des nacelles de guidage de bombes pour les avions de chasse qui ont servi à bombarder les hôpitaux de MSF (Médecins sans frontières), et fournisseurs de divers équipements ayant causé des désastres humains.
A ce titre, plusieurs ONG soulèvent la responsabilité de la France dans cette tragédie, dans la mesure où elle continue d’approvisionner l’Arabie saoudite et les EAU en armes tout en appelant à une solution pacifique du conflit. D’une main elle caresse, de l’autre elle jette de l’huile sur le feu.
Elles regrettent le fait que les autorités françaises ne demandent pas des garanties à leurs clients. Si ses armes étaient utilisées au Yémen, la France enfreindrait au droit international. D’ailleurs, de sérieux doutes planent sur la conformité de ces ventes au Traité sur le commerce des armes, ainsi qu’à la position commune de l’UE définissant des règles sur les exportations d’armes.
Alors que des pays occidentaux, comme l’Allemagne, la Norvège et le Canada, ont pris conscience de la tragédie qui se joue au Yémen et limité leurs ventes d’armes aux pays de la coalition qui bombarde chaque jour ce pays, la position de la France est machiavélique.
Si la mobilisation citoyenne a conduit leurs gouvernements à prendre conscience de l’illégalité et des conséquences humaines potentiellement désastreuses de leurs exportations d’armes à la coalition dans le conflit au Yémen, les ONG Français gagneraient à ouvrir en France un vrai débat démocratique sur le sujet, et de faire la lumière sur les ventes d’armes françaises à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis.
Enfin, les ONG Tunisiennes devraient exhorter le gouvernement Tunisien à se soustraire de la coalition de la honte, à laquelle elle a été intégrée depuis 2015 par les princes de Ryad.
Dans cette vidéo, Florence Parly ministre des armées de la France est très mal à l'aise, en se faisant interpelé par un brillant journaliste au sujet de la vente d'armes à l'Arabie Saoudite: la gêne est palpable. La France réclame des ‘‘accès humanitaires’’ pour la population yéménite, mais elle continue à vendre des armes aux assassins des enfants yéménites !!!?
Mme Florence Parly est tellement mal à l'aise qu'elle n'arrive pas à regarder le journaliste en face. Un monde de mensonge et d'hypocrisie. Elle s'en fout des morts et de ceux qui meurent de choléra ou de faim. Elle oublie les droits de l'homme, tels que définis par la France. Si elle semble si mal à l’aise c’est qu’elle sait que cela n’est pas cohérent et elle n’y croit pas non plus.
Elle semble se limiter à faire son job suivant la mission dont elle a été chargée, pour espérer être payée à la fin de chaque mois.
Il y a lieu de rappeler que la France est le 3eme vendeur/exportateur d’armes dans le monde en 2017. Ses dirigeants font le double jeu: faire la moral et jouer au justicier du monde devant les caméras, mais en coulisse l’argent décide autrement. Ils peuvent massacrer des enfants moyennant des chèques à gros chiffres.
L'occident a toujours fait le pompier pyromane et le fera tant que l'argent sera en jeu.