Selon le rapport de la Fondation Carnegie (think tank planétaire à ne pas confondre avec Carnegie Hall célèbre haut lieu musical new-yorkais) consacré à la Tunisie et intitulé "entre périls et promesses" notre transition politique est en panne. Soit. Mais ce n'est pas tout. Notre économie est également à la dérive, en butte à la corruption et à la raideur bureaucratique. Comme petite musique, rien d'original jusqu'ici.
Les fins limiers de cette fondation proposent un vaste cadre (à imaginer) avec nos partenaires internationaux pour "intensifier leurs engagements" dans notre pays et "l'assister pour réaliser ses priorités urgentes". Et c'est là que cela devient intéressant....
C'est ainsi que découvrant que notre ministère du développement et de la coopération internationale ne sert pas à grand chose, la même fondation préconise (sans ambages) de "créer une commission composée de représentants des membres du G7 (Belgique, Espagne) afin de gérer au quotidien l’assistance technique internationale" à la Tunisie et de "confier la gestion de l'aide budgétaire" allouée à une structure de l'Usaid qui s’installerait (carrément) au siège de la BCT.
Pour ce cas précis, au cas où la BCT refuserait d'héberger cette vénérable organisation, il ne fait pas de doute que le ministère du développement et de la coopération internationale, devenu en quelques mois sous la férule de son illustre patron, expert ès qualité en passation de marché de gré à gré (et quand il faut caviarder) lui trouverait bien un local.