Que Nidaa s’en remette à Bsaïess n’est pas surprenant.

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A l’heure, où, ses militants entrent et ressortent comme dans un moulin ouvert à tous les vents, ses cadres se battent comme des chiffonniers sur le ring médiatique, ses plus hauts responsables se balancent des accusations qui vont des plus sordides aux plus farfelues et vu l’état de déliquescence qui y prévaut, quoi de plus normal que de confier son destin, en prévision des futures échéances électorales, au plus fanatique soutien de l’ancien système ?

A celui qui, pour faire amende honorable, proclamait au lendemain de la révolution, qu’il ne s’occuperait et même ne s’approcherait plus de la politique.

A celui qui, tout récemment, et du haut de sa fonction tribunitienne miraculeusement retrouvée dans une émission télé hebdomadaire, lançait sur un ton qu’il voulait prophétique, que Nidaa était bel et bien mort et enterré ...

Bref, à un “idéologue”, s’il en est, qui prône tout et son contraire. Et même jusque le contraire du contraire…

De plus, lorsqu’on voit l’ouverture du parti, pour se requinquer au plus vite, à une belle brochette de parvenus (Ben Dhia, M. Hassen, Chaouket) et également à un religieux inclassable, une sorte de moine-soldat de type salafiste, répondant au doux nom de Férid “El Béji ... Caied Essebsi”, il n’y a pas de doute, l’heure est plus que jamais au règne des féodaux de l’argent, des médias et pourquoi pas des mosquées aussi...

Triste vocation pour un parti transformé en recyclerie, qui il y a un temps, voulait péremptoirement restaurer “Haybat al dawla” et non moins triste avancée démocratique pour les innombrables votants “utiles” du 26 octobre 2014, aussi modernistes que progressistes…

Le cri de Chettaoui suite à son éviction, fondant en larmes et balbutiant sur une radio, que non seulement son parti était fini mais que désormais il représentait un danger pour le pays, semble sonner comme un glas dans notre paysage politique…

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