Et les doctes constitutionnalistes sont portés absents du débat.

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Le spectacle de notre paysage politique et institutionnel relève de plus en plus de la pantalonnade. Et il semble qu'il va durer longtemps :

- l'ISIE (instance des élections) engluée dans des querelles picrocholines entre partis à l'ARP n'a toujours pas trouvé un nouveau président à choisir entre ... 6 candidats,

- le CSM (conseil supérieur de la magistrature) qui n'arrive pas à pourvoir les 4 derniers postes vacants est dans l'impasse faute d'un accord entre syndicats de la magistrature et gouvernement doublé d'une mésentente entre ..... les futurs magistrats.

- la loi de réconciliation administrative proposée par la présidence de la république et votée à l'ARP qui a fait l'objet d'un recours pour inconstitutionnalité par 38 députés (dont une bonne moitié .... n'a pas participé au vote initial) vient d'être transmise, à qui de droit à son envoyeur avec l'eau du bain, par l'instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois, faute de parvenir à statuer définitivement (3 voix pour, 3 voix contre).

- l'élection législative partielle pour combler un siège de député de l'étranger (Allemagne) est en train de tourner au vaudeville : le candidat-phare, résident en Tunisie et en même temps directeur exécutif d'un parti (Nidaa) éclaté en plusieurs entités semblables aux poupées gigognes ("Machrou", "Bani Watani" et "La Tunisie d'abord") est officiellement adoubé par le parti concurrent et jadis diabolisé (Ennahdha) avant de ... l'être par son propre appareil.

Pendant tout ce temps, les doctes constitutionnalistes (Belaïd, Laghmani, Mahfoudh, etc.) qui ont fait la légende de notre pays sous la Troïka et que l'on entendait, pour un oui, pour un non, sont portés absents du débat.

Et pour cause, la distribution des postes pour figurer dans la future cour constitutionnelle n'est pas encore entamée, ou c'est selon, pas encore terminée…

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