Il semble bien qu'il y ait une vacance du pouvoir à Tunis. D'un président de la république réduit à faire de la figuration, de par les effets concomitants de la constitution et de l'âge à un président de l'ARP qui n'en mène pas large, englué qu'il est dans les méandres d'une vie parlementaire .... sans députés, en passant par un chef du gouvernement qui avoue publiquement son impuissance lors de son interview de dimanche dernier ("que ceux qui ont des idées pour sortir le pays de cette crise m'en fassent part") et un ministre du développement et de l'investissement qui passe son temps à égrener et commenter les conventions de crédits conclus par son gouvernement, cette latence paraît sévère.
Aussi, devant cette apathie et incapacité généralisées à la tête de l'Etat, cela fait un moment que les représentants des pays de l’Union européenne, du FMI et de la Banque mondiale accrédités à Tunis ont pris les devants. Et d'ailleurs, ils ne s'en cachent même pas.
Désormais, ils ne jurent plus que par l'UGTT et son secrétaire général qui vient de les recevoir tour à tour. Et qui plus est, avec des solutions pratiques à la clé.
Puisque comme par enchantement, un accord avec le FMI vient d'être trouvé alors que les investissements en souffrance au Kef et à la Mghira sont en passe d'être résolus.
Alors, Noureddine Taboubi, nouvel homme fort de la centrale syndicale et peut-être bien du pays aussi ?