Pauvre France, après s'être donnée à un nabot (Sarkozy), puis à un luron (Hollande) voici qu'elle va se choisir un gringalet (Macron)…
Macron a décroché la timbale au côté de Le Pen, c’est le crépuscule du bipartisme et de la bipolarisation à la française. La Vème République aura vécu. Celle qui repose, selon la jolie formule de De Gaulle, sur “l’équation personnelle” du candidat à la fonction suprême telle qu’il l’avait imaginé et qui lui survécut pendant près de 50 ans.
Serai-je de gauche en Tunisie et de droite ailleurs ?
Pas du tout… J’aurais voulu, comme à mon habitude, qu’un social-démocrate susceptible de faire la synthèse entre l’exigence économique et l’impératif social, remporte la primaire du PS. Mais hélas, ce ne fut pas le cas…
Hamon ayant choisi le dogmatisme pour mieux se rapprocher du sectaire Mélenchon. Alors qu'il fallait qu'il s'en différencie. Et c'est ce qui l'a perdu.
Or, en ces temps de grandes turbulences planétaires, continentales et régionales, je crois qu’il ne faut pas rester dans ce clivage gauche-droite stérile. Parce qu’il s’agit de la France, son élection présidentielle nous intéresse et nous importe.
Parce que son rayonnement culturel continue d’irradier la planète. Parce qu’au Maghreb, où je vis, l’après Bouteflika ainsi que l’après-Caïd Essebsi est imminent pour l’un et proche pour l’autre. Et sont tous les deux porteurs de graves incertitudes. Parce qu’ailleurs, les Poutine, Trump, Erdogan sont de plus en plus inquiétants. Parce que Merkel, facteur de stabilité à l’international, risque de ne pas être reconduite à l’automne prochain.
Pour toutes ces raisons, il ne serait pas bon, en l’absence d’un véritable héritier de De Gaulle ou de Mitterrand, que la France en soit réduite à choisir entre l’aventure et le hasard. Entre Le Pen, emblème du racisme ordinaire et Macron, jeune porte-flingue des milieux financiers mondialisés.