L'actualité politique est cruelle. Elle renvoie, à intervalles réguliers, le gouvernement Chahed à ce qu'il faut bien appeler un échec : des réformes hémiplégiques, des convictions moites, un manque total de vision.
Depuis ses débuts un chef de gouvernement sous tutelle et qui pour finir, se trouve sous la menace de l'épée de Damoclès d'une commission d'experts chargée d'évaluer les réformes ... avant de les avoir faites. Dans une énième invention du président de la république pour noyer le poisson.
Et pourtant les faits, sont, on ne peut plus simples. Ce gouvernement d'union nationale est supposé reposer sur l'entente de l'Ugtt et l'Utica ainsi que les intérêts biens sentis de Nidaa et Ennahdha. Tous les autres protagonistes (Utap, Unft, Moubadara, Massar, UPL, etc.) étant d'aimables faire-valoir.
Les choses étaient claires depuis le début : dès lors qu'un seul de ces acteurs majeurs venait à faire défaut (en l'occurrence l'Ugtt rattrapé par Nidaa) tout l'échafaudage finirait par s'écrouler.
Que Chahed soit bon ou mauvais. Que son bilan soit défendable ou pas. Or, justement celui-ci est inexistant.
Alors, pourquoi tout ce vacarme autour du prochain départ forcé du chef de gouvernement ?
En l'état actuel des choses et de l'impasse politique dans laquelle nous nous trouvons, ce n'est juste qu'un changement de nom sur une boîte aux lettres vide.