Fiscalité : Les avocats ainsi que les médecins se sentent persécutés…

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Le débat sur la fiscalité des professions libérales fait rage. Les avocats (ainsi que les médecins) se sentent persécutés. A les entendre, un vrai matraquage fiscal les attend. Or, ils ont tort de réagir par l’affect.

Personne ne conteste qu’ils ont été là (pas tous) lors de la révolution, que nombre d’entre eux ont de réelles difficultés pour joindre les deux bouts. Que certains d’entre eux en sont réduits à prendre le bus parce qu’ils n’ont même pas de quoi se payer un taxi.

Mais la réalité des chiffres provoque un malaise, lorsqu’on compare, les situations des divers corps de métier au regard de l’impôt. Pour faire court, il est avéré selon les statistiques que les avocats payent, grosso modo et bon an, mal an, autant que les instituteurs, les médecins autant que les professeurs de collège et les juges, les experts-comptables autant que les universitaires !!!

Pour autant, il y a un contre-argument que ces honorables professions devraient méditer et qui pourrait les inciter à plus d’apaisement : il n’y a rien de plus normal que l’Etat Tunisien qui a longuement formé les avocats et les médecins (5 à 8 ans d’études supérieures) et donc beaucoup investi sur eux, leur demande une juste contribution et un retour sur investissement, dès lors que ledit Etat est en grave difficulté financière.

Pour emprunter une image au mécanisme de solidarité familiale, bien en cours chez nous, il est légitime qu’un père, qu’une mère de famille nombreuse et modeste, se tourne vers les enfants qui ont eu droit à davantage d’attention, d’investissement et de sacrifice que les autres.

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