Un gouvernement melting pot, annoncé dans la précipitation. Doté d'un peu de tout : des bejboujistes, des bénalistes, des islamistes, des marxistes, des libéraux, des baâthistes, des nationalistes, des syndicalistes, des technocrates, des hommes d'affaires, des femmes, des jeunes et des moins jeunes…
Et pas un(e) seul(e) social-démocrate... c'est dire l'état d'esprit qui a présidé à cette sélection.
Sinon, au rayon des faits marquants :
Sortie de l'UPL (12 députés). Et ce qui explique cela, étrange participation du Joumhouri (1 député) et du Massar (0 député) au prix d'un revirement spectaculaire. Au lendemain de la désignation de Chahed, ils disaient lors d'une conférence de presse que compte tenu de l'appartenance de ce dernier à un parti, ils n'étaient plus "concernés" par la formation de ce gouvernement(mais c'était il y a moins de 3 semaines... une éternité).
Probable remise en question d'Afek (10 députés) qui a l'air d'être pris au dépourvu par la composition de ce gouvernement et au motif qu'il n'ait pas été "consulté" par le futur chef du GVT, il se prépare soit à un gel de sa participation, soit à une grande crise en son sein…
Des choix cohérents (Abdelkafi à l'investissement, Zribi aux finances, Merai à la santé, Laadheri au commerce).
Des choix qui défient l'entendement (Rekik au tourisme, Mouakhar aux collectivités locales et à l'environnement, Bettaïeb à l'agriculture).
Et puis cerise sur le gâteau : un homme d'affaires (Ben Gharbia) chargé des relations avec les instances constitutionnelles lesquelles ne sont pas encore … instituées (conseil supérieur de la magistrature, cour constitutionnelle).