Essid persiste et signe !

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Essid persiste et signe. Il a voulu une audience devant l'ARP, il l'aura. En dépit de son déficit de légitimité électorale, catapulté à la tête du gouvernement par choix personnel de Caïd Essebsi, il a été désigné par l'ARP, comme le veut le texte constitutionnel. Maintenant, il veut partir dans la même forme. Viré par choix tout aussi personnel d’Essebsi, il tient à un passage devant les parlementaires. Pour une explication. Ce qui est son droit le plus élémentaire.

Aussi, s'il n'a pas pu sauver le pays du marasme économique, il a su par son insistance, sauver l'honneur de cette démocratie balbutiante.

En effet, le plus ahurissant dans cet épisode qui touche à sa fin, c'est que nombre d'observateurs et d'acteurs politiques ont voulu qu'il en reste là. Qu'il parte sans faire de vagues, sans tambour ni trompette. Qu'il accepte d'être jeté comme une vieille chaussette. Au nom d'une certaine conception de la démocratie... autoritaire probablement.

C'est ainsi que des élus à l'ARP, que l'on n'a jamais entendu, ayant comme seul état de service, des taux de présence négligeables dans l'enceinte du Bardo, sont sortis de l'ornière pour dire qu'il n'est pas besoin de passer par la case "motion de censure". Si ce n'est pas sidérant, venant de députés qui devraient, normalement, être attachés à cet exercice parlementaire, fondement de leur statut. Lequel ne devrait pas remettre en question le congédiement du chef du gouvernement.

Pour le reste, le seul intérêt de cette séquence, hormis, celui de s'y plier, sera de scruter le comportement des ministres qui ont signé le fameux P.V de leur parti, apportant un soutien indéfectible à l'initiative présidentielle. Autrement dit, leur assentiment au principe de la mise à l'écart de leur chef. Au mépris du plus élémentaire devoir de solidarité gouvernementale.

Seront-ils présents à cette séance ou se porteront-ils pâles ? Tout comme le fringant ministre du développement et de la coopération internationale, seul à avoir été juge et partie dans cette péripétie, marquant sa présence assidue aux multiples sessions préparatoires tenues à Carthage à propos du futur gouvernement d'union nationale. Aura-t-il le cran de venir ou prétextera-t-il une "importante" réunion, place Pasteur ?

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