L'illustration de ce que peut être un homme politique pour un autre homme politique, alors qu'ils sont du même bord : un loup tout simplement…
On aurait pu imaginer que Saïd Aïdi vienne à la rescousse de son cadet, en butte à des difficultés. Qu'il sorte du bois pour le défendre. Et bien non, ce n'est pas à propos.
Pourtant, ils ont plusieurs points en commun. Ils ont découvert la politique sur le tas et sur le tard. Ont bourlingué quelque temps ensemble au Joumhouri, et toujours ensemble l'ont quitté d'un même pas pour Nidaa et leur nouvel mentor Essebsi.
Ils ont fait partie au lendemain du triomphe des législatives de 2014, du gouvernement Essid pendant 18 mois, l'un comme ministre de la santé et l'autre comme secrétaire à la pêche puis ministre des collectivités locales. C'est par la suite, que leur chemin se sont séparés, l'un est devenu chef du gouvernement, l'autre, tombé en disgrâce, a quitté une seconde fois un parti. Pour en ouvrir un autre, le sien, comme une patente…
Toujours est-il que l'un et l'autre sont idéologiquement très proches, qui plus est, sont bercés par les mêmes codes culturels et sociaux, tournant autour des valeurs du modernisme, tantôt mâtinées de libéralisme, tantôt de progressisme.
Et si différence, il y a entre eux, elle doit probablement se mesurer à l'épaisseur d'un papier à cigarette. C'est dire leur proximité intellectuelle, si ce mot a encore une connotation ou un sens…
A lire, ce post véritable pamphlet à la sulfateuse, on croirait qu'il s'agit de deux lignes idéologiques distinctes, de deux visions de la gestion publique totalement opposées, de deux héritages politiques inconciliables.
Voilà où en est la classe politique locale ! Elle en est à se tirer dessus pour une histoire d’ego. Un peu comme si dans les années 50 (toutes proportions gardées avec les protagonistes….) Mitterrand au lieu de s'en prendre à Debré ou Pompidou, s'attaquait à Mendès-France ou Mollet…
Bref, un écœurant tableau de mœurs politiques sans nuance…