Si l'on veut comprendre quelque chose à ce qui passe dans notre classe politique, ce n'est pas du côté d'Afek qu'il faut se pencher.
Pourtant, il s'agit bien d'un parti de cadres supérieurs, de cols blancs comme on dit, qui savent mettre de l'ordre dans leurs idées et même dans celles des autres…
Et bien détrompez vous ! En termes d'unité de vues, de clarté des convictions, de netteté des principes d'organisation et de cohérence des stratégies, Nidaa, à côté, passe pour une Start up Californienne ou un Chaebol sud coréen…
Reprenons depuis le début de cette crise qui n'en finit pas.
Afek a voté la loi de finances 2018 presque comme un seul homme : 4 voix pour (s'agissant de ceux qui ont bien voulu se déplacer à l'ARP) et 4 abstentions, dont on ne sait plus trop, s'il s'agit de celles qui se sont portées pâles lors de la séance de vote ou qui avaient quelques vagues à l'âme.
Après avoir donc activement contribué à son adoption, mais pris de remords et à l'affût d'une aubaine pour se démarquer du tandem Nidaa/Ennahdha qui lui laisse des miettes dans la distribution des postes à responsabilité dans l'administration, Afek s'est subitement rangé, sous la pression de l'UTICA, à l'idée que cette loi de finances est funeste aux intérêts des petites et moyennes entreprises.
Cherchant un prétexte, ses responsables n'ont pas trop eu à se fatiguer les méninges pour en trouver un : haro sur cette loi de finances, même si ses députés l'ont votée !!!
Par la suite, pour se justifier face à cette situation ubuesque, ses leaders ont dû défendre l'idée que cette loi de finances est (défense de rire) aux "antipodes" de leurs convictions économiques parce qu'elle matraque fiscalement les entreprises.
Mais alors, pourquoi avoir gardé le silence, lors du passage de la loi de finances précédente, qui établissait des mesures fiscales encore plus coercitives (notamment la fameuse contribution conjoncturelle de 7,5% appliquée à toutes les entreprises sans distinction) ?
Et si ce parti libéral, proche de l'Utica (pour ne pas dire en dedans), trouve que cette loi de finances est aux "antipodes" de ses principes, que devrait alors penser la Jabha à cet égard : prendre les armes et descendre dans la rue ?
Afek : c'est pas malin de jouer au malin !