Le ministre de la fonction publique qui s'épanche publiquement sur ses envies de partir et qui est aussitôt pris au mot : débarqué “sine die”.
Un parti (Nidaa) qui a beau avoir placé aux plus hautes charges de l'Etat dans un "taghaoual" assumé, le président de la République, le président de l'ARP et le chef de Gouvernement mais qui, pour autant, n'a même pas été consulté sur le remaniement ministériel-éclair décidé à Carthage, puis validé au Bardo et enfin exécuté à la Kasbah.
Les responsables du même parti qui se plaignent de cet affront et qui s'en vont bruyamment chez l'allié (contre) nature(l) chercher une consolation. Lequel, se dépêchera de les recadrer au cours d'une séance de réalisme politique, un brin mélodramatique.
Le tout se terminant par une aimable agape dans le cadre d'une conférence de presse commune et improvisée, jurant avec l'esprit (pour ne pas dire à des années-lumière) de la campagne électorale de 2014 sur le mode de "deux parallèles ne se croisent jamais".
Un autre indigné, en l'occurrence, le secrétaire général adjoint de la principale centrale syndicale du pays, qui à la suite de cette éviction, n'a eu de cesse tout le long du weekend passé, de crier au sacrilège fait à son organisation, et qui est vite ramené à la raison, sinon à l'ordre, par son supérieur hiérarchique en ce début de semaine.
Un chef du gouvernement qui n'arrête pas de rappeler à qui voudrait l'entendre que c'est bien lui qui gouverne le pays. Ce que tout le monde est prêt à admettre. Sauf Merkel, apparemment. L'ayant récemment reçu à Berlin, elle a du coup décidé de venir à Tunis la semaine prochaine pour s'assurer de la véracité d'une telle déclamation…
Lequel chef, dans une mauvaise imitation de l'émission politique "l'heure de vérité" a répété à l'identique ce qu'il proclamait, lors de son investiture, il y a déjà 6 mois : "nous allons réformer…".
Qui, quoi, quand, comment ? Nul ne le sait…