Trois ans après le début du "Taghaoual" (Bardo, Carthage et Kasbah) notre paysage politique est un authentique champ de ruines. Avec une véritable "Chebbisation" des esprits en cours.
Qu'est ce à dire la "Chebbisation" ? : C’est de rouler pour soi, et seulement pour soi, au mépris de la plus élémentaire loi de la physique politique, de multiplier les chapelles, sur le même registre et mode de fonctionnement.
La preuve vient d'être apportée une fois de plus avant hier. Dès lors que les partis qu'ils soient laïcs-modernistes ou laïcs-progressistes ou encore tout à la fois (sic) dont la différence entre eux est semblable à l'épaisseur d'un papier à cigarettes, partent à l'assaut d'une élection en rangs dispersés, ils sont battus.
Le plus régulièrement et le plus démocratiquement au monde. C'est tellement vrai que même sans la présence de leur principal tourment, Ennahdha, qui s'est délibérément soustraite à cette dernière élection, un indépendant exalté, sans armes ni bagages, a réussi à les battre tous, autant qu'ils sont.
Le pire, c'est qu'ils voudront encore une preuve supplémentaire de leur incurie, aux prochaines élections…