A l'image de cette classe dirigeante qui ne sait plus se tenir ni où se ranger, ce weekend a donné une idée de la débandade générale, de l'impuissance et des errements de ces gouvernants, parmi tant de proclamations et gesticulations des uns et des autres.
Alors que penser de ce gouvernement, velléitaire à souhait et en cruelle panne d'imagination, qui a réussi l'exploit de prendre des mesures impopulaires (augmentation des prix des produits de consommation) tout en refusant de s'attaquer à une quelconque réforme d'envergure (sécurité sociale, fiscalité, fonction publique, entreprises publiques, secteur bancaire) ?
Que penser de Nidaa, seul parti au monde, à ne pas connaître de structures élues et à diriger une coalition gouvernementale, qui vient de tenir ses assises dans la perspective des prochaines municipales ? Sans la présence de son chef du gouvernement présumé être également son chef de file, mais sous la supervision étroite du directeur du cabinet du président de la république et des principaux conseillers de celui-ci, lesquels, sont tenus de par leur fonction, au devoir de réserve et donc à ne pas se mêler des agapes partisanes.
Que penser d'Afek, un parti qui prétend pouvoir diriger le pays, et qui ne parvient même pas à être obéi par les siens (sommant en vain ses ministres de se retirer du gouvernement) ? Qui pousse l’inconséquence jusqu’à se rendre à la réunion des signataires de l'accord de Carthage, forum supposé être le socle de ce gouvernement, pour déclarer s'en détacher définitivement le lendemain ! Et pour finir qui vient d'enregistrer le départ du directeur de son bureau politique !!!
Que penser du Joumhouri, jamais en reste d'une incohérence, qui a choisi, lui, de faire le contraire : la politique de la chaise vide lors de la réunion des "signataires" de Carthage, mais sans en tirer la seule conclusion qui vaille, c'est à dire la rupture ?
Que penser du Massar, tantôt "demi-parti" selon la cinglante formule de Essebsi père et tantôt "amicale gérée par des retraités" selon Essebsi fils, qui a choisi de faire bonne figure à cette réunion de vendredi puis de dénoncer par communiqué les errements du gouvernement dont il fait ... partie ?
Et en point d'orgue à cette semaine, que penser des ralliements de ministres présentés comme indépendants lors de leur intronisation, et qui se rallient à présent à un parti à la dérive ?
Pendant qu'on y est, verra-t-on cette semaine, Olivier Poivre d'Arvor les rejoindre également ?