Décrasser nos médias!

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C'est une œuvre opportune, urgente et prioritaire! La liberté d'expression dont ils ne rêvaient même pas, ces plumitifs, ces journaleux, ces fieffés menteurs et flagorneurs, cette liberté si noble et si inaccessible pour la plupart d'entre-eux, ils l'ont dévoyée, détournée de sa vocation, instrumentalisée à des fins de propagande, de buzz médiocre et inepte, de règlements de compte, d'insultes, de calomnie, de parti-pris idéologique scandaleusement affiché...Pourtant et en l'absence d'une quelconque tyrannie, on espérait mieux de nos médias: un sursaut d'orgueil, une volonté de réhabilitation après les décennies de soumission, de servilité, de cirage de pompes, de désinformation tous azimuts, de mièvreries et de mesquineries à tous les étages!

On croyait que les fripons et les coquins auraient un peu de décence et un peu de dignité pour quitter la scène médiatique et nous affranchir un tant soit peu de leurs obscénités et de leurs bassesses.

Si les Tunisiens décident de ne plus se laisser ankyloser par les stupidités médiatiques télévisées, les politiques vont devoir devenir sincères et partageurs. Oui ! La vraie victoire, c’est le réveil civique des Tunisiens. A gauche comme à droite, on devrait s’en réjouir et s’en inquiéter. La remise en question est pour tous. Souhaitons-la très fort. Il n’y a pas de perdant si le réveil continue de sonner.

La Tunisie, une fois mobilisée, ne supportera peut-être plus d’être menée en bateau. A l’endormissement que l’on connaît depuis des décennies succède un réveil d’intérêt politique participatif qui ne fera pas de cadeau. Civiquement la Tunisie s’est réveillée et médias et politiques ne pourront plus faire usage de la langue de bois.

Le mauvais usage des médias nous a conduits là où nous sommes, un peu plus bas que nous pouvions le prévoir. Il reste à remonter la pente mais pas besoin d'intelligence créative pour cela ; tout dépendra de la bonne volonté de chacun.

Il est un fait aujourd'hui, la machinerie médiatique n’a jamais été aussi friande de nourritures inconsistantes. Jamais autant de personnes n’ont été rémunérées pour ne rien dire. Le système d’informations unilatéral s’évapore dans le futile, le virtuel, l’anecdotique. Les paparazzis sont lâchés pour la curée, après la chasse à l’image, la chasse au mirage.

Même quand on se bouche le nez, il arrive malgré tout qu'on sente les effluves pestilentielles de son haleine.

Ce râle médiatique nauséabond composé de relents de manipulation, de mauvaise foi, de calomnie et d'amalgames.

En chœur, ils ricanent, en chœur ils chipotent, en chœur ils tripotent…Les concernés et les pas concernés, les vérolés et les niais, les cireurs de pompes et les constipés du ciboulot. Et viens que je te crêpe le chignon, et comment ça ose vendre la mèche et éclabousser le déshonneur des plumitifs. On se serre les coudes et on compte sur les amnésies involontaires, sur les pardons faciles, sur la bonté des âmes charitables. Comment osent-ils? Comment peuvent-ils se foutre du monde à ce point?

On est en droit de penser qu'une telle prostitution chronique des esprits est en relation directe avec cette nostalgie de la servitude. En attendant, ce n'est pas demain la veille que la fracture entre les citoyens et les prostituées de la plume se résorbera.

Il y a manifestement tentative de subornation, de désinformation, de tromperie. C'est au point que les véritables enjeux, qui existent réellement, se sont perdus entre des antagonistes aussi coupables les uns que les autres.

Tous les zélateurs du tyran, et ils furent nombreux chez les privilégiés(qu'il serait honteux d'appeler "élites") , bullocrates, scribouillards, politicards serviles, râlent, pestent, il y en a même qui ont pété un câble dont une particulièrement, qui en a fait une histoire de virilité, gratifiant au passage son ancien "patron" d'une "rjoulia" modérément imméritée, à moins que l'hystérique n'en sache quelque chose…Bref, un vocabulaire machiste, rétrograde et vulgaire qui montre à quel point l'aigreur rend bête, stupide et méchant.

Le journalisme est une profession qu'exercent des personnes instruites, dotées d'un libre-arbitre, nullement prévenues et sachant considérer les faits avec objectivité et sans parti pris…Or, nos journaleux sont des faquins bien falots, pigistes qui ne pigent rien hormis les instructions qu'ils reçoivent de leurs patrons respectifs. Et ce qui est indécent, c’est que ces sicaires de l'ancien régime, ces séides sans honneur, sont devenus arrogants.

Ils sont d’une prétention exorbitante, ils se grandiraient à prendre conscience de leur petitesse.

Bref, On est loin de Ravel. Et même de Piaf. Hormis brailler sur deux modes, le gueulage guttural et la pleurnicherie, le registre est limité.

Mais là n'est pas le sujet car, comme disait Fontenelle, avant de discourir des causes, encore faut-il s'assurer des faits.

Notre liberté médiatique ne s’emploie pas à une politique de civilisation, la dite civilisation souffrant d’un évanouissement des valeurs, celle-ci en rajoute. On amuse la galerie jusqu’à l’écœurement mais qui se retire de ce « lupanar médiatique » fréquenté par l'incongru, l'absurde, l’insolent, l'obscène, le grivois, l'oiseux, l'arrogant, le fétide, le baratineur, le magouilleur, le fantasque, le versatile, le caméléon, l'instable, le déséquilibré, l'illuminé, le vicieux, le bouffon, le poltron, l'opportuniste, le lunatique, le sceptique, le névrotique, le tic et son tac, le mou, le misogyne, le pédant, le snob, le plouc, le vaurien, l’amnésique, le nostalgique, le biscornu, le loubard, le farfelu, le parti pris, l'à priori…

Peu de révolutionnaires, peu d'idéalistes, peu de rêveurs, peu de patriotes, peu de démocrates, peu d' éducateurs, de diffuseurs de valeurs saines: que de fanfarons, de matamores, de "nakbas proférant leurs fatwas",de Ben Brik parano, mégalo et puant le mégot, de sophistes hallucinés pratiquant l'onanisme à outrance, d'effets de manche d'avocats du diable, de journaleux accros au mensonge et à la manipulation, de syndicalistes receleurs et fornicateurs, de vieillards prosélytes et vantards, de jeunes incultes et barbares…de progressistes réactionnaires, d'islamistes mortifères et de calculs perfides d' apothicaire!

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