Notre combat…vos déboires !

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La rentrée politique s’annonce chaude et même les premiers frimas automnaux ne pourront pas calmer les ardeurs d’une classe politique victime de sa rapacité, de ses nombreuses et diverses divisons et de son insoutenable légèreté !

Nous sommes à quelques mois des élections municipales, fondamentales pour mettre en pratique l’article sept de la Constitution et amorcer un virage politique important dans le sens de la décentralisation et de l’octroi aux municipalités et aux régions d’un pouvoir à même de consolider leurs actions de proximité et de leur permettre d’agir rapidement et efficacement selon le volume du budget mis à leur disposition et les priorités qu’elles ont répertoriées sur leurs territoires respectifs.

Or, le pays ne s’est doté ni d’un nouveau code des collectivités locales ni d’une Cour Constitutionnelle, ce qui nous laisse très sceptique voire méfiant quant à la volonté de la classe politique actuelle de respecter les termes de la Constitution et d’œuvrer pour que le processus actuel soit compatible avec celle-ci.

La Confusion

Si la confusion qui prévaut actuellement dans tous les partis politiques se répercute dangereusement sur l'action gouvernementale c'est parce que ces partis sont en proie à une crise d'identité due à leur incapacité à réduire les conflits en leur sein et à réussir leur transition démocratique.

La difficulté vient du fait que ces partis étaient des partis de résistance dont l'action militante consistait à combattre la dictature et à dénoncer ces abus, ils n'étaient pas préparés à un contexte démocratique où la conquête du pouvoir par le truchement des élections nécessitait stratégie, alternatives, vision , programme cohérent et adapté aux spécificités du pays , maturité , sens des priorités, responsabilité et des compétences à même d'occuper des postes de responsabilité et de se porter candidat aux diverses élections.

Or, les opportunistes et les carriéristes qui sont légion en Tunisie, la meute des médiocres et des démagogues, les prédateurs de la politique politicienne, les polichinelles, les charlatans, les bonimenteurs, les chiens de garde, les thuriféraires se sont emparés de ces partis politiques et ont contribué aux cabales et complots qui ont entamé la crédibilité de tous les partis politiques sans exception. Tous nos partis sont anachroniques, dépourvus de vision, myopes, inadaptés au contexte actuel et profondément sclérosés.

Ils sont le passé et à ce titre ils doivent soit se renouveler soit disparaître.

Notre Combat

Au bout de six ans...il est temps de comprendre que....

-Nos vrais combats sont contre la pauvreté, la misère, le chômage massif des jeunes, les inégalités sociales, les inégalités régionales, l’égoïsme social responsable de tant de frustrations, de haine, de mépris....

-Notre combat consiste à combattre cette indifférence qui fait que les plus nantis soient souvent les plus corrompus, que les fraudeurs et les margoulins se sentent protégés par l'Etat et par sa justice vénale....

-Notre combat consiste à réhabiliter la fonction publique, à disposer d'institutions transparentes, débureaucratisées, opérationnelles et œuvrant dans le respect du citoyen, des lois et de la Constitution.

-Notre combat consiste à mettre à la disposition des nouvelles générations une école publique où s'épanouissent et se développent l'intelligence, la créativité, l'esprit critique, le goût, l'esthétique, le civisme, l'altruisme, toutes ces petites vertus qui forment un citoyen libre et responsable.

-Notre combat consiste à doter ce pays d'un système de santé publique qui veille à ce que chaque citoyen ait accès à des soins de qualité et qu'il ne soit ni négligé ni discriminé.

-Notre combat est de doter toutes les régions d'infrastructures dignes de ce nom pour que personne ne se sente moins tunisien qu'un autre et que le bien-être ne soit pas confisqué par une minorité de riches car la citoyenneté est partage.

Ceux et celles qui sont fascinés par leurs haines recuites et par leurs idéologies mortifères, ceux et celles qui imaginent que leur bonheur réside dans la disparition de l'autre, ceux et celles dont le fascisme ordinaire est honteux même s'il se pare des haillons d'une modernité édulcorée, pensent que la Tunisie est la leur et ils n'ont rien compris aux urgences et priorités de ce pays.

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