Nidaa Tounès…Un parti né dans les circonstances troubles que nous connaissons et dont le leadership s’est déplacé au palais de Carthage, laissant ainsi libre cours aux ambitions personnelles, aux clans, aux lobbies et aux fantasmes non-avoués des uns et des autres, ne peut résister longtemps aux rivalités qui le traversent et dont l’impact sur sa solidité finissent par produire un effritement et des déballages médiatiques forcément cataclysmiques.
Ce parti, sans boussole idéologique, sans identité, fondé sur une communauté d’intérêts économiques entre anciens et nouveaux prédateurs et oligarques financiers, ne peut gérer convenablement ces conflits qui émergent au sein des rassemblements incohérents, incongrus voire paradoxaux !
Ce qui étonne dans ce feuilleton mexicain inepte , c'est que l'auteur présumé des cabales est un benêt tenace qui, par je ne sais quel hasard, vraisemblablement l'œil attendri de sa maman, a imaginé qu'il a l'étoffe d'un leader politique....alors qu'en réalité il vaut son pesant de cacahuètes, en d'autres termes, il est proche de la nullité absolue.
Ce qui est dément dans cette histoire, extraordinairement louche, diablement hallucinant, c’est que ce grand gaillard y croit et que cela ne l’embarrasse même pas !
Ce qui est prodigieux dans cette histoire incroyable, peu probable, voire miraculeuse, c’est que un homme anonyme, extrêmement dissipé, inconnu au bataillon, à peine politiquement alphabétisé, un homme si discret, si effacé qu’on le remarquerait à peine dans une assemblée générale des fans du hibou estropié, qu’on le confondrait volontiers avec des meubles mal astiqués exposés dans un dépôt-vente…Cet homme, dis-je, dont on ne voudrait pas comme mécanicien d’ascenseur dans un immeuble situé dans un quartier mal famé, se met à rêver d’une destinée intergalactique et s’imagine être le leader incontestable d’un parti, au demeurant…digne des farces et attrapes.
Comment cette idée absconse a-t-elle germé dans cette tête si peu habituée aux longues réflexions et aux raisonnements qui tiennent en haleine le badaud ?
Fantastique !!!
On ne saurait vous le dire avec précision, hormis le fait que d’habiles marionnettistes, vaguement liés aux affreux lobbies qui conduisent ce pays à sa perte, ont convaincu Hafedh Caïd Essebsi que son aura messianique associée à un charisme, certes impalpable, mais érotiquement visible, feront mouche et persuaderont les plus sceptiques à rallier sa cause au détriment de son rival Mohsen Marzouk.
Comme l’homme est sensible aux flatteries et que cette pratique est courante au sein des destouriens, il a fini par céder aux caprices de ses thuriféraires, engageant une bataille sans merci avec plus roublard et narcissique que lui.
Son avantage, assez maigre et éphémère, est qu’il soit le fils à son papa, en dehors de cette filiation beylicale, le pédigrée n’envoûterait même pas une laideron coquine et intéressée.
Néanmoins, ce leadership qu’il convoite avec la perfidie de l’affamé, ne lui assurera pas un avenir politique, tout au plus, il sera instrumentalisé pour évincer les indésirables, ceux dont l’ambition affichée a contrarié tous les prétendants au trône parmi les faméliques et opportunistes de toujours.
Une fois ces larrons éjectés, les cartes seront redistribuées…au profit de qui ??? Les marionnettistes, sans doute, le savent !!!