Mohsen Marzouk : de l’extrême-gauche à Bourguiba en passant par Cheikha Mouza

Photo

Voilà un homme à qui on n’oserait pas confier sa belle-mère…Un homme volage, versatile, changeant, un vrai troubadour idéologique dont les multiples fugues et infidélités rappelleraient les turpitudes d’un arlequin déguisé en Casanova !

Par quoi s’explique cette fébrilité extrême de ce marchand de phrases, réunion de toutes les bigarrures emphatiques d’un populiste dévergondé et impudent ?

Serait-ce à cause de son ambition démesurée, excessive ? Ou d’un narcissisme outrancier mal contenu et bouillonnant ? Serait-il un mégalomane refoulé, hanté par l’exercice du pouvoir, désireux de l’obtenir par la ruse, le mensonge, l’imposture, la perfidie et la trahison ?

Son itinéraire politique, bien que récent, est marqué par une impétuosité verbale grandiloquente, bouffonne, aux accents souvent fascistes, un concentré de propos haineux, injurieux envers ses adversaires politiques dont il souhaiterait la disparition pour peu que tout ce qui entrave sa marche triomphale vers le pouvoir soit laminé, piétiné, annihilé !

L’homme en amant empressé est obnubilé par les fastes de l’alcôve royale, capricieux et hautain, ce séducteur truculent, n’admet ni le partage ni la contradiction, d’un naturel opportuniste, il est capable de se déguiser en marmotte pourvu que l’herbage soit bien fourni et que l’horizon soit dégagé.

Inapte aux longues hibernations, il est d’un nomadisme tumultueux, ses errances se terminant bien souvent par des ruptures violentes à cause de cette lave incandescente qui agite ses entrailles et dont l’éruption provoque remous, émois et turbulences !

Son obsession est telle qu’il ne s’accommode guère des trêves amoureuses, nécessaires pour conserver un soupçon de dignité et pour donner l’impression qu’il s’est assagi et que ses galipettes, par trop fréquentes, n’étaient que l’expression d’une libido débridée rétive à l’abstinence !

Souffrant d’une arrogance maladive, il a une très haute estime de soi si bien que sa condescendance viscéralement antipathique se mue rapidement en animosité volubile envers ceux qui tentent de le rapetisser.

Mais sa loquacité agressive s’apparente davantage aux commérages de concierges éméchés qu’aux diatribes d’un tribun horripilé par la jalousie de ses pairs !

Ses tribulations l’ont conduit aujourd’hui à Bourguiba, une façon comme une autre de narguer Béji Caïd Essebsi et de lui contester une filiation improbable, le dépouillant ainsi d’un avatar grotesque dont il s’est affublé pour gagner les présidentielles de 2014…

Avec son zèle coutumier, il se confectionne un nouvel accoutrement, gageons qu’en ce 9 Avril, jour où la Tunisie célèbre ses valeureux martyrs, Bourguiba serait heureux d'harponner un nouveau flibustier…fût-il bâtard !

Commentaires - تعليقات
Pas de commentaires - لا توجد تعليقات