Les faits sont têtus et discréditent souvent leurs auteurs, bien que déguisés en luttes pour ceci ou pour cela…Monsieur Chahed, nous a annoncé en grandes pompes, qu’il comptait combattre, avec la résolution d’un chef Sioux, corruption et corrupteurs, or, il s’est vite essoufflé, si bien que l’arrestation de Jarraya est devenue suspecte et qu’elle semble en relation avec la crise en cours dans les monarchies du golfe.
L’actualité en ce mois saint n’est avare ni en surprises ni en initiatives à tout le moins dignes des farces et attrapes, ne boudons pas notre plaisir !
Des classements qui en disent long....
Tunisair est classée 85ème sur 87 compagnies aériennes, je n'ose même pas imaginer qui sont les deux derniers, nos universités sont presque invisibles et aucun radar n'est capable de les détecter, en matière de propreté environnementale, nous ne pouvons intégrer aucun classement qui se respecte de même qu'en matière de civisme, par contre, en matière de corruption, de délinquance, de violences diverses, de divorce, de consommation d'alcool, de stupéfiants, d’accidents de la route, d'abandon scolaire, de fraudes diverses....nous figurons toujours parmi les premiers....
Continuons à fantasmer sur le mauvais génie tunisien.....
Projet du code des collectivités locales en commission....
Ils ont bien choisi le moment pour discuter ce projet essentiel, fondamental et la façon dont vont être traduits plusieurs articles de la constitution en relation avec ce code. A l'heure qu'il est, le Tunisien est occupé par sa panse, les débilités que lui offrent les télés tunisiennes et les faux débats que suscitent les minorités opprimées, interdites, semble-t-il, d'exhiber en public leur boustifaille et cibiches et de provoquer les Jeûneurs...Bref, le genre de truc qui te fait comprendre que nos débats volent bien haut....
Continuez à regarder Fehri et compagnie, qui, entre-autres, vous gruge et s'en met plein les fouilles par voie de SMS, car, une dadame qui gagne 2milliards (émission bien sûr enregistrée depuis belle lurette et diffusée tardivement pour que les SMS tombent du ciel comme hallebardes) ça n'arrive pas tous les jours.
Bref, je ne sais pas à quoi ressemblera le code, mais je sais à quoi ressemble le citoyen et contribuable tunisien, et ne vous offusquez pas, sincèrement, à pas grand chose.
منيش مسامح و موش بالسيف....
Il y a d'une part les vrais combats citoyens , et d'autre part, les combats exotiques et carnavalesques de quelques lobotomisés du bulbe, bourgeois à la ramasse, chipies coincées et aigries, pantouflards soixante-huitards, islamophobes à la bigoterie intellectuelle sinistre, quelques orphelins de nos ancêtres les Gaulois et les harkis de toujours....Ceux qui célèbrent Noël, Halloween, les citrouilles et les témoins de Jéhovah avec une religiosité implacable, enfin, les quelques athées dont l'athéisme finit par avoir des accents religieux .
Quant aux laïcs ou assimilés, ils ignorent ce que signifie la laïcité…
Il y a des combats nécessaires qui méritent respect et révérences et il y a le folklore qui suscite en nous de la compassion....
Si quelqu'un tousse à Djibouti, des centaines de gus s'enrhument à Tunis....
Désormais le Tunisien par pure vanité, par narcissisme ou par mégalomanie pense et imagine que tout évènement mondial, toute crise politique, tout conflit a et doit avoir quelques répercussions sur son comportement, sur son positionnement géopolitique, sur sa stratégie et ses alliances, ça peut même conduire à des querelles entre amis, à des dissensions profondes, à des prises de bec hallucinantes, à l'instauration manu militari de zones militarisées facebokiennes où on chasse l'intrus et on traque celui dont l'opinion nous effarouche et nous prive de sommeil.
Entre les marxistes wahabisés, les modernistes émiratisés, les islamistes erdoganisés, les je ne sais quoi qatarisés, les adeptes des tyrans criminels satanisés, les sunnites iranisés, les athées sionisés...on y perd et son latin et parfois hélas...sa dignité..
Ce qui est rassurant, c'est que la plupart de ses allogènes...étaient politiquement muets avant la révolution, on regrette parfois qu'ils ne le soient pas restés.