L'hagiographie, pratique très courante dans notre pays au point d'être élevée au rang de science occulte a autorisé toutes les digressions et a conféré à certains une notoriété indue....L'histoire, selon les témoignages qu'elle accrédite et les thèses qu'elle réfute demeure parcellaire, tronquée et lacunaire, imaginer qu'un éclairage est plus crédible qu'un autre et que la parenthèse est définitivement fermée est pure vanité dont quelques histrions ne se privent pas.
"Messieurs les censeurs...Je ne vous salue pas..."
Cette phrase culte interpelle la bigoterie intellectuelle, frileuse, conservant jalousement ses poncifs et antiennes dont elle nous rebat les oreilles depuis qu'elle s'est autoproclamée intelligentsia sans que personne n'ait la preuve que ce cénacle de thuriféraires impudents et d’imposteurs pédants représente qui que ce soit.
Ceux-là croient détenir la science infuse et ne tolèrent ni la diversité des opinions ni le droit au doute et au questionnement. Hors de leur vérité éternelle et immuable, point de salut!!!!
Quelle prétention!!!!Quelle arrogance!!!
Un tel, falsificateur professionnel, propagandiste de vocation, hagiographe ayant fait de Bourguiba son fonds de commerce alors que l'âpre exil de Bourguiba sous Ben Ali, n'a suscité en lui ni empathie ni compassion, nous sermonne, s'érige en donneur de leçons et veut cadenasser l'histoire de la Tunisie, la verrouiller pour que seule sa version soit accréditée....Est-il historien??? Non, mais il a une passion bien troublante, trop équivoque pour être sincère.
L'histoire est souvent écrite par les vainqueurs et repose sur les témoignages et les recoupements qui accréditent sa narration des faits, tout à fait subjective et partant presque hagiographique.
Or, ce qui est incontestablement positif, c'est que au fil des années et des soubresauts politiques et idéologiques, elle est constamment remaniée, revue, corrigée, les ajouts succédant aux soustractions, les versions tues, presque clandestines, supplantant les versions officielles édulcorées et contrefaites....
L'histoire n'est jamais définitive, n'est jamais totalement vraie, n'est jamais totalement mensongère...Elle évolue selon les sources dont elle se réclame et les interprétations que nécessite la lecture d'un évènement, interprétation soumise aux influences diverses qui assaillent l'historien au moment où il choisit sa version des faits.
L'histoire des vaincus, quoique marginalisée et cantonnée dans le silence, finit tôt ou tard par émerger et fournir à l'historien cet éclairage indispensable pour que son travail soit exhaustif, dépouillé des versions contestables et un tant soit peu objectif.
L'histoire de la Tunisie doit être réécrite, expurgée des mensonges et de la propagande d'un régime idolâtre qui l'a instrumentalisée en vue de bénéficier d'une légitimité équivoque et frauduleuse.
La réflexion dépasse le clivage Bourguibiste/Yousséfiste, il s'agit d'une histoire qui ne soit ni celle des vainqueurs ni celle des vaincus, mais de tout le peuple tunisien.
Le barnum provoqué par des polémistes hypocrites et des universitaires-faussaires qui ont longtemps entretenu l’illusion d’une dissidence yousséfiste scélérate et félonne en vue de bâtir le mythe du Combattant suprême et de réduire la lutte contre la colonisation française aux combats épiques d’un visionnaire aux dons exceptionnels, est une réaction prévisible parce qu’une version des faits opposée à la leur les démystifie et révèle leur petitesse et leur servilité.
S’en prendre avec férocité à Madame Bensedrine et à l’IVD est une forme d’autisme et de surdité intellectuelle auxquels ces propagandistes sont rompus, qui plus est quand ces témoignages les accablent et écorchent leur crédibilité.
Voyez-vous, la démocratie a une seule grande vertu: le droit à la divergence, droit qui semble bien embarrasser de nombreux petits despotes, très chatouilleux et susceptibles, conformistes et chloroformés.