Sami Fehri avilit la femme autant que les Emirats !

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Personne ne soupçonne Sami Fehri d’être une personne très instruite, très cultivée, suffisamment raffinée et sensible pour produire des émissions qui ne soient pas semblables à ces miasmes fétides qui émanent de quelques caniveaux obstrués.

L’homme n’est ni un intellectuel ni une sommité en matière d’art ou de philosophie, c’est un bouffon, une sorte d’animateur d’un hôtel miteux situé dans un quartier mal famé, mais c’est un saltimbanque qui a du succès et dont les émissions ou feuilletons sont très suivis par un public victime d’abord de son indigence intellectuelle et ensuite de son voyeurisme.

Fehri sait probablement divertir, amuser, ce qui par les temps qui courent, est nécessaire à un Tunisien plutôt morose et déprimé, or, en l’absence de génie, il copie, il plagie, c’est une espèce d’auteur apocryphe qui transpose et adapte mais d’une façon vulgaire et grossière les programmes des chaines françaises ou américaines.

Sa bonne intuition fait qu’il choisit souvent des émissions dont le succès est presque garanti puisqu’elles ont connu le même engouement en France ou ailleurs, cependant, son côté racoleur prend vite le dessus si bien que ce sur quoi on focalise c’est la femme tunisienne à travers le refoulé et le sexuel, la caché, le non-dit, le prohibé, le socialement rédhibitoire…

Il ne s’agit pas de transgressions à même d’interpeller le citoyen sur des tabous et de l’aider à s’interroger sur des attitudes et comportements qui prévalent en société et dont le traitement nécessite quelque courage ou audace, non, l’intention n’est pas si saine que cela et ne répond pas à ce noble impératif.

Le souci constant est d’aborder des problèmes sérieux mais sous un angle frivole, farfelu, indécent, et d’exposer la femme comme un objet de désir sexuel, comme une femme fatale, provocatrice, désinhibée et fortement attirée soit par la perversion soit par la cupidité.

L’image que véhicule la chaine de télévision de Sami Fehri de la femme tunisienne est une image avilissante, dégradante, c’est une image qui correspond aux fantasmes d’un misogyne qui s’ignore, d’un machiste sibyllin qui imagine que plus c’est salace, plus c’est scandaleux, plus c’est vil et plus le voyeurisme des uns et des autres se consolide et s’enracine.

En réalité, il profite des stéréotypes sordides et sinistres inhérents aux femmes divorcées, aux mères célibataires, aux femmes éconduites, aux femmes battues pour les exposer publiquement à un surcroit de mépris et de dédain.

Sa veulerie est telle que son obscénité finit par devenir une gigantesque submersion en coulées d'ombres sales dans le marécage hideux de la pornographie télévisuelle.

Ce qui m’étonne le plus, c’est le silence coupable des femmes tunisiennes face à cette concupiscence abjecte et ignoble, face à cet onanisme odieux et grotesque !

Quand le divertissement prend des allures « bordéliques », il convient de fermer le « lupanar » pour cause de salubrité publique.

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