Apprendre à discerner est un gage de sagesse !

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« C’est dans le problème de l’éducation que gît le secret de la perfection de la nature humaine »Kant

Tout y est : du quolibet puéril au lazzi impertinent en passant par les railleries insolentes !

Et pourtant c’est de l’éducation dont nous parlons…Celle du ministre, de son administration, de ses fonctionnaires, de ses enseignants, de ses syndicats…Or, ce que nous constatons, ce qui prolifère , ce qui cartonne, ce qui buzze, ce qui agace, ce qui perturbe…c’est la mauvaise éducation, celle dont raffole les chiffonniers, les loubards, les voyous et les malabars !

Du Yaakoubistan au Jalloulistan en passant par le Gammoudistan.....

Voilà la situation actuelle de notre Guantanamo scolaire, un ministre démagogue et sans vision, deux syndicalistes venimeux dont le péché mignon est de concentrer le tir d'artillerie sur le ministre et d'évacuer les vrais problèmes de ce secteur sinistré, comme si tout le mal était incarné par le ministre alors que la responsabilité est plus ample et qu'elle concerne tous les acteurs de l'éducation nationale sans distinction de race ni de religion.

Le fiasco n'étant assumé par personne, y compris les parents d'élèves… démissionnaires, laxistes et passifs, il est temps de donner un bon coup de pied dans cette fourmilière et de scalper tous ceux qui méritent de l'être.

Entendons-nous sur ce point : Un ministre, en l'occurrence celui de l'éducation nationale qui recrute et enrôle une légion de mercenaires et de miliciens pour lyncher profs, instits, syndicalistes...n’est plus en mesure de conserver son poste et d’exiger que les uns et les autres ne contestent ni son arrogance ni ses maladresses.

Si les motifs du conflit actuel sont pour certains sombres c'est parce que la propagande de ce ministre à la Goebbels utilise tous les supports médiatiques ainsi que les réseaux sociaux pour accroître la tension et diaboliser les enseignants.

Cette attitude est condamnable car elle cherche à discréditer toute une corporation et à lui faire endosser la responsabilité des bévues réitérées d'un ministre mégalomane, imbu de sa petite personne et démagogue.

Certes, son vis-à-vis syndical ne s’illustre pas par son attitude constructive et n'œuvre pas pour un dialogue plus serein, mais, quand un ministre crée un climat malsain et hostile envers les enseignants, il n'est pas sûr que ses bons ou mauvais arguments soient écoutés.

Notre système scolaire, souvent décrié car obsolète, anachronique et moribond doit être réformé par des personnes désintéressées et compétentes, sincères dans leur démarche, collaborant avec l'ensemble des acteurs de l'éducation et sans arrière-pensée politique ni calculs d'apothicaire, ce ministre n'a pas ce profil et ne l'aura jamais.

Si nous voulons que cette situation chaotique perdure, laissons-les se chamailler ad vitam aeternam, pourvu que quelqu’un compte les cadavres et que notre école publique coule à pic, mais, si nous sommes un tant soit peu responsables et intelligents, nous devons défendre l’école publique et insister pour que les réformes essentielles ne soient pas le fait d’un homme, aussi illuminé soit-il, mais une œuvre commune qui nécessite l’apport de toutes les bonnes volontés et la conjugaison des efforts de tous les citoyens.

Je ne m’attarderai ni sur les sophismes abscons d’un ministre en manque cruel de pédagogie ni sur le ton matamoresque de syndicalistes dont le tort est d’avoir dévoyé le débat au profit de querelles insipides et d’un pugilat verbal indigne de la profession.

L’urgence consiste à changer de cap, à doter l’école publique de moyens susceptibles de développer les virtualités déjà présentes en chaque élève tunisien, de former son sens critique, d’aiguiser sa curiosité afin que celle-ci se renforce, se consolide et se structure de manière à l’orienter vers les arts, les sciences, la littérature, la philosophie…L’école ne peut rien faire de plus que révéler la lumière qui est en nous, ce génie, ce talent escamotés, neutralisés, annihilés par trente ans de jachère intellectuelle systématique et par une médiocrité écœurante à tous les étages de l’institution scolaire, volontairement saccagée par le benalisme illettré et mafieux !

L’école dont nous rêvons est celle qui réhabilite le savoir, au sens le plus élevé du terme, c’est celle qui polit, raffine l’esprit par la fréquentation assidue, passionnée de la culture intellectuelle, d’un savoir large et approfondi, d’une culture esthétique qui combat le laid, le vulgaire, le futile, l’oiseux et imprègne l’individu d’une conscience du beau et du merveilleux !

Quand notre école publique formera des citoyens, nous aurons atteint à la perfection de l’idéal de l’éducation.

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